Jurassique inférieur


                                                

 

LE LIAS OU JURASSIQUE INFERIEUR. Par convention, le lias débute par l'Hettangien suite à la résolution du 1er Colloque international du Jurassique (Luxembourg, 1962). Le Rhétien est donc relégué au sommet du Trias. Le découpage du lias en étages est celui adopté par d'Orbigny (1849), hormis pour les étages de l'hettangien (créé par Renevier, 1864) et le pliensbachien (créé par Oppel, 1858).

D'un point de vue général, le lias représente une trasgression, venue s'appuyer sur des massifs anciens érodés. La sédimentation est généralement de type détritique, rarement grossière : les argiles dominent. Des épisodes calcaires sont fréquents, mais touhjours de courte durée. Ce sous-système est marqué par le début de l'explosion des ammonites. La constance des faciès leur étant favorable a permis d'établir une stratigraphie très fine, basée sur l'évolution de plusieurs familles de céphalopodes.


TOARCIEN :  d'Orbigny le décrit de la manière suivante : "3e Etage : TOARCIEN, d'Orb. Ce nom est dérivé de la ville de Thouars (Toarcium), Deux-Sèvres, où l'on ne trouve que cet étage sur les roches azoïques ; où il a le plus beau développement en France, et peut être regardé comme point type, point étalon. C'est la zone du Lima gigantea, et de l'Ammonites bifrons. Je connais 287 espèces caractéristiques, mentionnées dans mon Prodrôme de paléontologie stratigraphique universelle, t.1, étage 9e. Voici la synonymie, d'après les différents dérivés. Suivant la position stratigraphique, c'est le Lias supérieur, d'Orbigny, 1842 ; l'Upper lias (partie), Phillips. Suivant les fossiles, c'est le Possidonien Schiefer, Roemer. Suivant la composition minéralogique ; c'est l'Oolite ferugineuse, Thurmann, mais non celle des Normands. Ce sont les marnes supérieures du Lias, Elie de Beaumont ; le grès supraliasique, Simon ; le lias E. ; le Brauner Jura (partie) Jura brun, Quenstedt ; les marnes bitumineuses sans bitume, les schistes bitumineux, Charbant, etc."


PLIENSBACHIEN : d'Orbigny crée le Liasien et le définit ainsi : "2e Etage : LIASIEN, d'Orb. J'ai conservé ce nom pour rappeler celui de lias donné primitivement par les Anglais et généralement adopté ; c'est, avec la terminaison uniforme adoptée, un dérivé analogue à celui de carboniférien, de falunien, etc. Le type en France est à Landes, à Vieux-Pont (couches inférieures seulement) (Calvacos) ; entre Avallon et Wassy (Yonne), à Nancy (Meurthe), etc. C'est la zone de l'Ostrea cymbium, de l'Ammonites margaritatus. Je connais 285 espèces caractéristiques, citées dans le Prodrôme de paléontologie stratigrpahique, 8e étage. Voici sa synonymie d'après les différents dérivés. Suivant la position stratigraphique, c'est le lias moyen, d'Orb., 1842 ; le lias supérieur (partie), Gressly ; l'upper lias shale, de Phillips. Suivant les fossiles. C'est le calcaire à Bélemnites, Simon, Terquiem ; le Belemniten mergel, Mérian ; le Belemniten schichte, Roemer. Ce sont les marnes à Gryphea cymbium, Moreau. Suivant la composition minéralogique, ce sont les schistes du lias, Mandelsloh ; l'ironstone, le marlstone, Phillips ; les marnes grises micacées, les marnes grasses, les marnes feuilletées, Terquiem."

                Oppel, (1818, p.815) suggère d'employer le vocable Pliensbach gruppe (Pliensbachien), afin de faire dériver le coupe type d'un lieu (notion de stratotype). Pliensbach (Wurtemberg) est sidué au Sud de l'Allemagne. Différents auteurs, à sa suite, utilisent le terme de Pliensbachien dans des extensions variables ( MAYER EYMAR, 1874 ; HAUG, 1910). Aujourd'hui on est revenu globalement au Pliensbachien d'origine, en le scindant en deux sous-étages : le CARIXIEN (LANG W.D., 1913) et le DOMERIEN (BONARELLI, 1894).


SINEMURIEN :  Suivant d'Orbigny : "1er Etage, SINEMURIEN, d'Orb. J'ai fait dériver ce nom de la ville de Semur (Sinemurium), où se trouve le meilleur type, un gisement que je puis regarder comme étalon, c'est-à-dire pouvant toujours servir de point de comparaison. C'est la zone de l'Ostrea arcuata, de l'Ammonites bisulcatus. Je connais jusqu'à présent 175 espèces caractéristiques, citées dans le Prodrôme de paléontologie stratigraphique universelle, t.1, étage septième. Voici sa synonymie d'après les différents dérivés. Suivant la position, c'est le lias inférieur, d'Orb., 1842 (le lower lias shale, Phillips ; l'infra lias, Moreau, Leymerie, etc.). Suivant les fossiles, c'est le calcaire à Grypée arquée, Thurmann, Dufrénoy et Elie de Beaumont ; le calcaire à griphytes, de Charbant ; le gryphiten kalck, Roemer. Suivant la composition minéralogique, c'est le grès du Luxembourg, d'Omalius ; le grès liasique, Terquiem ; le quadersand stein (partie) des Allemands ; le calcaire de Valognes, de Caumont ; le lias kalk, le lias sandstein, de Roemer, etc."


HETTANGIEN :