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Jurassique Supérieur |
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PORTLANDIEN : Terme proposé pour la première fois par BRONGNIART (1829) à propos du Portland stone, formation anglaise, à laquelle se référaient les auteurs de cette époque pour désigner globalement les dépôts d'âge portlandien. d'Orbigny le définit ainsi, de manière beaucoup plus précise : " 10e Etage : PORTLANDIEN, d'Orb. Je fais dériver ce nom de l'Ile de Portland, en Angleterre, où le premier type a été décrit. Le type français se trouve à Biney (Charente Inférieure), à Cirey le Château (Haute Marne), à Auxerre, à Saint Sauveur (Yonne), à Boulogne (Pas de Calais), etc. C'est la zone des Ammonites giganteus et Irius de la Trigonia gibbosa. Je ne connais jusqu'à présent que 61 espèces citées dans mon Prodrôme de la paléontologie stratigraphique universelle, tome 2e, étage 16e. Voici la synonymie d'après les divers dérivés. Suivant la superposition, c'est l'étage portlandien, d'Orbigny. Suivant les fossiles, c'est le calcaire à Tortues de Soleure, Gressly. Suivant la composition minéralogique, c'est le calcaire portlandien d'Einsengen, Mandelsloh ; ce sont les dernières assises de l'étage supérieur, Thirria ; le calcaire compacte supérieur, Boyer ; l'oolite vasculaire, le calcaire verdâtre inférieur, le calcaire tacheté, Cornuel ; le portland stone, le portland sand, Fitton."
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KIMMERIDGIEN : Terme proposé par BRONGNIART (1829). D'après d'Orbigny : "9e Etage : KIMMERIDGIEN, d'Orb. J'ai fait dériver ce nom de la ville de Kimmeridge, en Angleterre, où a été décrit le premier type. En France il se trouve à Tonnerre (Yonne), à Mauvage (Meuse), au Hâvre, et à Honfleur à l'embouchure de la Seine ; au Rocher, près de La Rochelle. C'est la zone de l'Ammonites Lallieri, de l'Ostrea deltoïdea et virgula. Je connais environ 200 espèces signalées dans le Prodrome de paléontologie stratigraphique universelle, tom.2e, étage 15e. Voici sa synonymie d'après les différents dérivés. Suivant la superposition, c'est l'étage kimméridgien, d'Orbigny. Suivant les fossiles, c'est le calcaire à Gryphée virgule, Thirria ; le calcaire et les marnes à Ptérocères, Boyé. Suivant la composition minéralogique, c'est l'argile d'Honfleur, Dufrenoy ; ce sont les marnes kimméridgiennes, ou les marnes et le calcaire de Banné, Thurmann ; le dimmeridge clay, le weymouth beds, Fitton ; le terrain portlandien, Gressly ; le Portland kalk, Roemer." |
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OXFORDIEN : Le terme qualificatif a été utilisé la première fois par BRONGNIART à propos de ses Marnes oxfordiennes, translittératlion de l'Oxford Clay des Anglais. d'Orbigny le décrit ainsi : "7e Etage : OXFORDIEN, d'Orb. Ce nom dérive de la ville d'Oxford, en Angleterre, où se trouve l'étage. En France, le type le mieux caractérisé se rencontre à Neuvizy (Ardennes), à Trouville (Calvados), dans les couches bleues oolitiques ; dans les argiles bleues de l'Ile Delle (Vendée), dans les calcaires blancs de Creué (Meuse), etc. C'est la zone de l'Ammonites cordatus, du Plicatula tubifera et du Trigonia clavellata. Je connais de cet étage 729 espèces mentionnées dans le Prodrôme de paléontologie stratigraphique universelle, t.1, étage 13e. Voici le synonymie d'après les divers dérivés. Suivant la superposition, c'est l'étage oxfordien, d'Orbigny, 1844 ; l'oxfordien supérieur, Thurmann. Suivant les fossiles, c'est le scyphiakalck (calcaire à Scyphia), Quenstedt. Suivant la composition minéralogique, c'est le terrain à chailles, ce sont les marnes oxfordiennes de Thurmann, Greslly, Thirria ; le calcaire marneux de l'oxfordien, Mérian ; le calcaire à schistes, Nicolet ; le calcaire gris bleuâtre, Thirria ; l'étage argovien et les marnes oxfordiennes, Marcou ; l'oxford clay, le calcareous grit, le coralline oolite, Phillips Yorckhire ; le coral rag, Sowerby, Roemer (partie) ; l'oxford thon, Mandelsloh, non Roemer ; le weisser jura, le jura blanc de Quenstedt." Les constructions coralliennes à leur apogée (oxfordien moyen - base oxfordien sup.) ont été isolées par d'Orbigny à l'intérieur d'un étage particulier, aujourd'hui sans réél fondement stratigraphique : le Corallien. "8e Etage : CORALLIEN, d'Orb. J'ai conservé ce nom en le faisant dériver du calcaire corallien, de M. Thurmann, nom parfaitement appliqué depuis longtemps en France, et en rapport avec les polypiers qu'on y rencontre. Le type côtier se trouve en France à Dompierre (Charente Inférieure). Le type de dépôts sous-marins ou de récif, à la pointe du Ché près de La Rochelle, à Tonnerre, à Sainpuis (Yonne), à Saint Mihiel (Meuse), à Ohionax (Ain), etc. C'est la zone de l'Ammonites altenensis, du Iceras arietina ; j'ai cité dans cet étage 638 espèces dans le Prodrôme de paléontologie stratigraphique universelle, tom.2e, étage 14e. Voici la synonymie d'après les divers dérivés. Suivant la superposition, c'est l'étage corallien, d'Orbigny. Suivant les fossiles, c'est le calcaire à Nérinée. Suivant la composition minéralogique, c'est l'oolite corallienne, le calcaire corallien, Thurmann ; le coral rag des Français ; le groupe corallien, Favre ; l'oolite de la montagne nacrée, Thurmann ; le brauner Jura (partie) (le Jura brun), des Allemands, Quenstedt." |
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