Disasteridae

Gras, 1846

Genre type : Disaster Agassiz, 1835, p.16

Description succincte de la famille :  Apex disjoint : les oculaires postérieures sont séparées du reste de l'apex par les plaques des ambulacres 1 et 4 qui se rejoingnent. Elles se situent immédiatement en marge supérieure du périprocte. Les oculaires II et IV sont largement séparées par la plaque génitale 2. Cette dernière zone forme une partie tetrabasale de l'apex (4 gonopores et 3 oculaires). Le périprocte est supra marginal.

 

   

Genre Disaster  Agassiz, 1835

Prodrome d'une monographie des radiaires, p.16

Espèce type  Nucleolites granulosus Goldfuss,1827

 Syn.

Dysaster Agassiz, 1840, Catalogus systematicus ectyporum echinodermatum fossilium musei neocomiensis, p.95, nomen vanum

(désignation subséquente de Desor, 1857, Synopsis des échinides fossiles, p.201)

Extension stratigraphique (bibliographique, non vérifiée) : Callovien - Hauterivien

 

diagnose originale du genre par Agassiz

Prodrome d'une monographie des radiaires, p.16

     I. Disaster Ag. (Spatangus, Ananchytes et Nucleolites Auct.) L'ambulacre impair et ceux de la paire antérieure convergent en un point plus ou moins éloigné du point de réunion des deux ambulacres postérieure Toutes les espèces de ce genre sont fossiles, de la Craie ou du Jura.

 

Disaster granulosus (Goldfuss,1827)

 

description de l'espèce par Desor,1842

Monographies d'échinodermes, Echinites famille des Clypéastroides, quatrième monographie, des Dysaster, p.17

IX. Dysaster granulosus Ag.

Tab. 3, fig. 18-20.

   

     Cette espèce, décrite et figurée pour la première fois par Münster dans le grand ouvrage de Goldfuss, a une physionomie des plus caractérisées ; aussi n'est-il guère possible de la confondre avec aucune de ses congénères. La troncature très-brusque du bord postérieur suffirait à elle seule pour la faire reconnaître entre tous les Dysaster. Sa forme générale est allongée et sensiblement renflée ; sa face inférieure est parfaitement plane ; il n'existe aucune trace d'un sillon anal, et même le sillon antérieur est à peine reconnaissable ; les ambulacres antérieurs n'atteignent pas le sommet ; les ambulacres postérieurs se rencontrent immédiatement au dessus de l'anus ; ensorte que l'espace intermédiaire est fort considérable et comprend plus du tiers de la longueur totale. La fig. 19 a, représente quelques tubercules de la face supérieure, vus au microscope, et montrant la manière dont ils sont entourés par les tubercules miliaires.

     Le gisement de cette espèce n'était connu jusqu'ici que d'une manière vague. Goldfuss la cite dans les couches supérieures et moyennes du Jura d'Amberg, de

 

Streitberg et de Vurgau, en Bavière. Récemment M. le comte de Mandelslohe m'en a communiqué plusieurs exemplaires provenant du corallien inférieur ou terrain à chailles des environs d'Urach, dans l'Alpe wurtembergeoise, où elle se trouve avec le Discoidea Mandelslohi. M. Gressly vient aussi de la rencontrer dans le terrain à chailles du Jura bernois, à Liesberg, dans le val de Laufon.

planche 3, extrait

   
 

Disaster granulosus (Goldfuss,1826) - Kimmeridgien, suippes, Marne, 26 mm

 

 

Disaster subelongatus (d'Orbigny, 1853)

 

diagnose originale de l'espèce par d'Orbigny

Paléontologie française, terrains crétacés, 1853, p.52

N° 2097. Collyrites subelongata, d'Orb., 1853.

Pl. 801, fig. 1-6.

     Dysaster anasteroïdes, Agassiz et Desor, 1847, Cat. rais. des Echin. p. 138 (non Leym., 1816).

     Id., A. Gras, 1848, OUrs. de l'Isère, p. 67, pl. 4, fig. 11, 12.

     Id. A. Gras, 1852. Cat., p. 26, n°47.

     Collyrites elongata, d'Orb., 1853. Voyez pl. 801, fig. 1-6.

     Dimensions. Longueur totale, 31 millimètres, par rapport à la longueur. Largeur, 70 centièrmes. Hauteur, 65 centièmes.

     Coquille oblongue, élargie et arrondie en avant, tronquée et pourvue de deux angles en arrière, dont la hauteur est des 65 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Dessus formant une courbe déprimée en arrière pour l'aire anale, la plus grande épaisseur est au sommet antérieur placé à la moitié antérieure. Le pourtour est arrondi, placé près de la base. Dessous peu convexe, excavé autour de la bouche, plus élevé sur la région médiane postérieure. Bouche très-petite, placée en avant du tiers antérieur. Anus ovale longitudinalement, placé à la région supra-marginale, à une grande distance du bord postérieur, dans une aire plane, terminée en arrière par deux angles. Ambulacres non visibles, à l'exception de l'ambulacre impair, placé dans une sorte de sillon particulier très-prononcé, où les pores sont obliques, espacés et très-prononcés. Nous n'avons pas pu apercevoir les ambulacres du sommet postérieur.

     Rapports et différences. Cette espèce, par son allongement, sa forme tronquée en arrière, se rapproche du C. granulosus ; mais elle s'en distingue par sa plus grande longueur, par son extrémité postérieure plus étroite, par son dessous moins creusé, par son sillon supérieur bien plus long prolongé jusqu'à près de la moitié de la longueur au lieu de n'en occuper que le tiers antérieur.

     Histoire. M. Agassiz et Desor, dans leur Catalogue raisonné, indiquent cette espèce sous le nom de Dysaster anasteroïdes, Leymerie, et sous ce nom, ils ont nommé tous les exemplaires de notre collection. Lorsque nous sommes remontés à la source, nous avons reconnu que le Dysaster anasteroïdes, de M. Leymerie (1846), non décrit, mais indiqué seulement dans la Statistique géologique de

 

l'Aube, p. 239, est du 15e étage kemméridgien et non du 17e étage néocomien.C'est là aussi que M. Cotteau et nous, l'avons rencontré. L'Anasteroides de M. Leymerie  (le même que notre Dysaster suprajurensis. Prod., étage 15e, n° 183). C'est là aussi que M. Cotteau et nous, l'avons rencontré. L'Anasteroides de MM. Agassiz et Desor n'est donc pas l'Anasteroides de M. Leymerie (le même que notre Dysaster suprajurensis. Prod., étage 15e, n°183). Il résulte de cette méprise de MM. Agassiz et Desor : 1° que l'espèce citée par lui comme Anasteroides, doit recevoir un nouveau nom, puisque ce n'est pas l'Anasteroides de M. Leymerie, et nous lui imposons celui de Collyrites subelongata ; et 2° que l'espèce de M. Leymerie sera notre Collyrites anasteroides, portant pour synonyme le Dysaster suprajurensis de notre Prodrome, qui lui est identique.

     Localité. Cette espèce est caractéristique de l'étage néocomien inférieur. Elle se trouve surtout aux Lattes ; à Excragnolles (montrée de Saint-Marin) ; à la Martre (Var) ; près de Castellane (Basses-Alpes) ; à Néron (Isère) ; à la Chartreuse, au-dessous du pont de Péraut ; à Martigues (Bouches-du-Rhône).

     Explication des figures. Pl. 801, fig. 1, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, le même plus fortement grossi ; fig. 6, une plaque grossie. (Les tubercules sont trop gros et trop saillants dans toutes les figures.) De notre collection.

planche 801, extrait

   
 

Disaster subelongatus (d'Orbigny, 1853) - Valanginien inférieur, Tamri, Maroc, 25 mm

 
 

Disaster subelongatus (d'Orbigny, 1853) - Berriasien, argiLes du Sidi Kralif, Maknassy, tunisie, 37 mm

 

 

Disaster subelongatus (d'Orbigny, 1853) - Valanginien inférieur, Maroc, 23 mm