Galeritidae

Gray, 1825

Genre type : Galerites, Lamarck, 1801

Description succincte de la famille :  Péristome circulaire et de petite taille. Périprocte positionné juste au bord de la face inférieure. Apex avec plaques génitales postérieures conjointes. Schéma des plaques ambulacraires simple sur la totalité de la colonne.

 

   

 

Genre Galerites  Lamarck, 1801

système des animaux sans vertèbres, p.19

Espèce type  Echinites vulgaris Leske,1778 (désignation originale)

Syn. 

  • Echinoconus d'Orbigny, 1854, p.29 ; synonyme objectif plus récent.

 

 

Sous-genre Galerites (Galerites)  Lamarck, 1801

système des animaux sans vertèbres, p.19

Espèce type  Echinites vulgaris Leske,1778 (désignation originale)

Extension stratigraphique (bibliographique, non vérifiée) : Campanien terminal - Maastrichtien terminal.

 
 

Galerites (Galerites) vulgaris (Leske,1778)

 
description de l'espèce par d'Orbigny
Paléontologie française, terrains crétacés, tome VI, p.534

N°2337.Echinoconus vulgaris, d'Orb.,1854.

Pl. 1001 et 1002, fig.1-3.

     

     Dimensions. Longueur, 30 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 90 centièmes; hauteur, 75 centièmes.

    Coquille un peu anguleuse au pourtour, élargie en avant, rétrécie en arrière, dont la hauteur a 75 centièmes de la longueur et dort le grand diamètre transversal est an tiers antérieur. Profil longitudinal légèrement conique , à côtés égaux très-convexes, à sommet obtus. Profil transversal semblable, mais moins largo. Dessous plat , non ondulé parles ambulacres. Bouche ronde, centrale. Anus ovale, médiocre, aussi visible dans le profil transversal qu'eu dessous, et sans area, Ambulacres non creusés.

     Rapports et différences. Cette espèce se rapproche évidemment de l'E. subconicus, mais s'en distingue néanmoins par sa hauteur moins grande de 8 centièmes, par son dessous plat, non ondulé, par son anus sans area, et ses ambulacres non creusés.

     Histoire. M. Desor, le premier, dans sa Monographie des Galerites, a donné de cette espèce d'excellentes figures que nous avons reproduites dans nos planches. Les fig. I, K et a, b des planches 13 et 14 de Leske appartiennent peut-être à l'Echinoconus hemisphcericus de Breynius, et ce n'est pas sans hésitation que nous les avons rapportées comme synonymes de l'Echinoconus vulgaris. Dans le doute nous avons admis d'autant plus facilement ce rapprochement qu'il nous a

 

 

permis de maintenir dans la nomenclature le nom si connu de vulgaris que nous aurions été forcé de changer, s'il eut été démontré, comme nous le pensions d'abord, que l'es­pèce de 11111. Agassiz et Desor n'avait aucun rapport avec l'Echinites vulgaris de Leske.

     Localités. Cette espèce est propre à l'étage sénonien et a été recueillie à Dieppe (Seine-Inférieure); à Beauvais (Oise); aux environs de Sens et d'Auxerre (Yonne).

     Explication des figures. Pl. 1001, fig. 1, dessus de grandeur naturelle ; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal, vu du côté de l'anus; fig. 5, sommet et appareil génital grossis ; fig. G, partie des tubercules latéraux grossis. Copie des figures données par M. Desor. Pl. 1002, fig. 1, moule intérieur, vu en dessus; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil transversal. De la collection de M. Cotteau.

   planches 1001 et 1002 (extrait)

 
 

Galerites (Galerites) vulgaris (Leske,1778) - Campanien, Lägerdorf, Itzehoe, Allemagne, Schleswig-Holstein, 29 mm

 

 

Galerites (Galerites) vulgaris (Leske,1778) globularis (Lambert,1911)

 
diagnose originale de l'espèce par Lambert,1911
Description des échinides crétacés de la Belgique. II-échinides de l'étage Sénonien, p.77

ECHINOCONUS GLOBULARIS, Lambert

     C'est la forme Globuleuse comprenant certains petits Echinoconus sphériques de l'Allemagne du Nord et remarquables par leurs hautes plaques ambulacraires.

     Cette espèce a été figurée par Quenstedt sous le nom de Galerites Roemerii (tab. 76, fig. 19) et de Caratomus hamisphericus (fig.23). Mais elle est évidemment très différente, soit du vrai Caratomus Roemeri = (Echinoconus globulus) soit du Galerites Roemeri Quenstedt (=Echinoconus turgidulus) et ne saurait d'ailleurs être confondue avec le Caratomus hemisphericus Desor de la craie d'Angleterre (Galerites tab. V, f. 14 à 16) qui parait être un Conulus.

     Quant à l'Echinoconus hemisphericus Desor 1857, sous lequel son auteur confond 1° l'Echinoconus vulgaris, 2° le Conulus orbicularis, 3° le Conulus subrotundus et 4° l'Echinoconus sulcatoradiatus, il n'a aucun rapport avec notre espèce.

     C'est peut-être de cette forme que devra être rapproché le Galerites globulus Zarecznego, du Turonien de la Galicie, qui paraît réellement différent du G. globulus Desor, simple synonyme du Conulus subrotundus Mantell.

 

Galerites (Galerites) vulgaris (Leske,1778) globularis (Lambert,1911) - Maastrichtien, Allemagne, Schleswig-Holstein, 34 mm

 

 

Galerites hannoniensis (Lambert,1911)

 
diagnose originale de l'espèce par Lambert,1911
Description des échinides crétacés de la Belgique. II-échinides de l'étage Sénonien, p.32

ECHINOCONUS HANNONIENSIS, Lambert,

Pl. II, fig. 4 à 8.
SYNONYMIE :

       

    

     Cotteau n'avait cité dans la craie d'Obourg que le Caratomus sulcatoradiatus Desor, en réalité très distinct spécifiquement de l'espèce recueillie à Harmignies. Le Galerites sulcato­radiatus Goldfuss (1) est en effet une des espèces caractéristiques de la craie supérieure du Limbourg et il se retrouve seulement dans la craie de Ciply à un niveau stratigraphique sensiblement plus élevé que celui de la craie d'Obourg.

     Echinoconus hannoniensis plus petit, (longueur 16 millim. larg. 15, haut. 12), Plus circulaire, non rostr2 en arrière, plus renflé, subglobuleux, a bien un péristome céntre circulaire, complètement dépourvu de bourrelets, et un plastron assez saillant ; mais son périprocte est plus arrondi; ses tubercules sont en dessous plus serrés, et restent en dessus comme perdus dans une granulation fine, plus saillante et plus homogène. Le moule ne présente aucune trace de l'empreinte de l'appareil masticulatoire. Son périprocte est subelliptique et transverse, mais non subtrigone. Je renvoie d'ailleurs pour cette espèce à l'excellente description qui en a été donnée par M. Schlüter et aux figures de Roemer.

     E. hannoniensis, voisin sans doute du E. vulgaris Leske (Echinites), s'en distingue facilement par sa taille bien plus petite, sa forme plus globuleuse, à bords plus arrondis et' ses pores un peu plus serrés. E. globulus Klein (Conulus) est plus subconique et a ses pores sensiblement plus espacés. J'aurai d'ailleurs l'occasion de revenir plus loin sur cette espèce et d'en préciser les caractères.

     Sous le nom de Caratomus hernisphaericus, Desor a confondu deux formes bien distinctes : un test subglobàleux, de petite taille, provenant d'Angleterre et un moule montrant des empreintes d'auricules, que d'Orbigny a séparé sous le nom d' E. orbicularis et qui serait un Conulus. Quant au test, il paraît se distinguer de

 

notre espèce par ses pores plus serrés et peut-être serait-il un jeune du Galerites abbreviatus des auteurs anglais, bien distinct de celui de Lamarck. En tous cas ses rapports avec notre espèce m'ont paru trop douteux pour opérer une réunion que ni Desor, ni Schlüter n'avaient admise et qui semble trop problématique pour pouvoir porter l'espèce de Desor en synonymie de la mienne.

     L'Echinoconus hannoniensis, depuis longtemps connu de la craie à Actinocomax quadratus de Peine, avait reçu de Roemer le nom de Galerites globosus que je ne puis lui conserver, puisque Defrance avait, dès 1820, créé un G. globosus pour une forme préfigurée par Parkinson (2). Le rejet du terme proposé par Roemer est d'autant moins regrettable que paronyme de globulus, il pouvait prêter à une certaine confusion avec l'espèce de Klein.

     Localité : Harmignies ; très rare.

(1) Il importe de na pas confondre le véritable Galerites sulcatoradiatus de Goldfuss avec celui de d'Orbigny, qui est très diférent et une forme identique à mon Caratomus belgicus.

   planche II (extrait)

   
 

Galerites hannoniensis (Lambert,1911) - Campanien inférieur, Hannover Höver, Basse Saxe; ammeùag,e; 13 mm

 
 

Galerites hannoniensis (Lambert,1911) - Campanien inférieur, Hannover Höver, Basse-Saxe, Allemagne, 15 mm

 

 

Galerites stadaensis (Lambert,1911)

 
diagnose originale de l'espèce par Lambert,1911
Description des échinides crétacés de la Belgique. II-échinides de l'étage Sénonien, p.75

Variété stadaensis

     C'est la forme la plus grande, plus haute, plus conique, décrite par Desor comme Galerites abbreviatus (non Lamarck) et par d'Orbigny comme Echinoconus globulus ; elle porte dans la Série des moules de neuchatel la mention S. 70. Il faut lui rapporter une partie du Galerites vulgaris Quenstedt, notamment l'individu de Rugen (pl. 76, fig. 1,2).  

 

Galerites stadaensis (Lambert,1911) - Maastrichtien, Villacarli, Huesca, Espagne, 20 mm

 

 

Galerites sulcatoradiatus (Goldfuss,1829)

 
description de l'espèce par d'Orbigny
Paléontologie française, terrains crétacés, tome VI, p.371

N° 2251. Caratomus sulcato-radiatus, Desor, 1847.
Pl. 942, fig. 7-11.

     Galerites sulcato-radiatus, Goldf., 1830. Petref., p. 130, pl. 41, fig. 4.

     Id., Desmoulins, 1837. Études sur les Echin., p. 256, n° 9.

     Caratomus sulcato-radiatus, Desor, 1817. Cat. rais., p. 93.

     Id., d'Orb., 1841. Prod., 2, p. 271; étage 20e, n° 1204.

     Dimensions. Longueur totale, 19 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 93 centièmes; hauteur, 53 centièmes.

     Coquille circulaire, un peu ovale, déprimée, élargie et arrondie eu avant, un peu rostrée en arrière, dont la hauteur a les 53 centièmes de la longueur et dont le grand diamètre transversal est environ au milieu de la longueur. Dessus uniformément convexe. Le sommet, qui représente la partie la plus élevée, est au centre. Dessous plan, non creusé autour de la bouche et offrant une saillie correspondant à l'anus. Bouche petite, oblique, placée au centre. Anus triangulaire, percé an milieu d'une partie inférieure saillante. Ambulacres comme dans l'espèce précédente. Tubercules gros et rares.

     Rapports et différences. La forme des ambulacres et la taille rapprochent cette espèce du C. avellana, mais elle s'en distingue par son ensemble arrondi, plus haut, non anguleux, uniformément convexe, et par son dessous plat.

 

 

     Localité. Elle est propre à notre étage sénonien ou de la craie blanche. Goldfuss l'indique à Maëstricht ; l'échantillon que nous avons sous les yeux, vient de Ciply (Belgique)..

     Explication des figures. Pl. 942, fig. 7, grandeur naturelle; fig.8, coquille grossie, vue en dessus; fig. 9, dessous; fig.10, profil longitudinal; fig. 11, profil transversal du côté de l'anus. De la collection de la Société géologique de France.

planche 942 (extrait)

   
figuré, conservé au Musée National d'Histoire Naturelle de Paris
figuré in Lambert, 1898, Note sur les échinides de la Craie de Ciply, p.157

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/f/r62308

spécimen MNHN.F.R62308

crédit RECOLNAT (ANR-11-INBS-0004) Peter MASSICARD

Lambert, p. 157 pl. 5 fig. 6 et 7

 

 

 

Galerites sulcatoradiatus (Goldfuss,1829) - Campanien, Lägerdorf, Itzehoe, Allemagne, Schleswig-Holstein, 29 mm

 

 

Sous-genre Galerites (Pironaster)  Munier-Chalmas, 1890

in Bull. Soc. géol. Fr., p.181

Espèce type  Caratomus roemeri Desor in Ag. & Desor,1847 (désignation originale)

Extension stratigraphique (bibliographique, non vérifiée) : Campanien - Maastrichtien

Syn.

  • Conulopsis Hawkins, 1921, p.453 ; espèce type : Caratomus roemeri Desor,1847

 
description de l'espèce par d'Orbigny + note infrapaginale rédigée par Cotteau
Paléontologie française, terrains crétacés, tome VI, p.545

N° 2343. Echinoconus Roemeri, d'Orb., 1855.
Pl. 1006, fig. 1-6.

   

      Dimensions. Longueur, 30 millimètres; largeur, 29 millimètres ; hauteur, 23 millimètres.

      Coquille subcirculaire , arrondie au pourtour, un peu acuminée eu arrière, ayant son plus grand diamètre transversal au milieu et sa plus grande hauteur au point qui correspond au sommet. Profil longitudinal conique, à côtés convexes et légèrement inégaux, se courbant prés de la base qui est arrondie ; sommet élevé, central. Profil transversal également conique, mais à côtés convexes et parfaitement égaux. Dessous presque plat, arrondi sur les bords, marqué autour de la bouche de cinq petits renflements qui correspondent à l'extrémité des interambulacres. Bouche centrale, distinctement pentagonale. Anus triangulaire, s'ouvrant à la face inférieure, à peine visible dans le profil transversal. Ambulacres très-étroits au sommet; zones porifères simples jusqu'à la bouche. Tubercules abondants et serrés à la face inférieure, médiocrement scrobiculés, plus petits et plus espacés en dessus. Granules partout fins, serrés, homogènes. Appareil génital et ocellaire subpentagonal, fortement granuleux.

     Rapports et différences. Cette csppcc se rapproche un peu de l'E. hemisphaericus ; elle s'en distingue cependant d'une manière positive par sa forme plus circulaire et conique, par sa bouche petite, pentagonale et marquée sur les bords de cinq renflements interambulacraires, par son anus triangulaire, infra-marginal et visible seulement en dessous. Ces caractères, du reste, en font un type à part, qu'on distinguera toujours facilement des autres Echinoconus (l).

     Localité. L'échantillon que nous venons de décrire appartient à M. Cotteau; il a été recueilli dans la craie sénonienne de Ilten, près Hannover.

     Explication des figures. Pl. 1006, fig. 1, coquille de grandeur naturelle, vue en dessous; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal; fig. 4, profil transversal, vu du côté de l'anus; fig. 5, plaque interambulacraire grossie; fig. 6, appareil apicial grossi.

 

(1) M. Desor, dans le Synopsis des Échinides (p. 180), sans connaître l'opinion de d'Orbiguy relativement au Caratomus roemcri , arrive à un résultat à peu près identique et retire cette espèce du genre Caratomus, pour la placer dans les Echinoconus à coté de l'E. hemispharicus. Suivant nous, d'Orbigny et M. Desor sont dans l'erreur. Nous avons examiné avec le plus grand soin non-seulement l'écliautillon qui a servi de type à d'Orbigny, mais encore ceux plus gros et mieux conservés que possède M. Michelin, et nous avons acquis la certitude que cette espèce n'est point un Echinoconus, La disposition do ses pores anibulacraires qui s'espacent un peu au fur à mesure qu'ils se rapprochent de l'ambitus, sa bouche pentagonale et marquée sur les bords de bourrelets interambulacraires, son anus triangulaire, son appareil .apicial subpontagonal sont autant de caractères qui s'opposent à ce que cette espèce reste dans la famille des Echinoconidées. C'est bien plutôt parmi les Echinobrissidées qu'il faut la classer. Dans le principe M. Desor en avait fait un Caratomus, elle diffère bien un peu des espèces de ce genre par sa grande taille et son péristome pentagonal muni de bourrelets; cependant malgré ces différences qu'on peut regarder comme simplemenl spécifiques, nous sommes d'avis de la replacer parmi les Caratomus. (N. de M. Cot.)

planche 1006 (extrait)

   
 

Galerites (Pironaster) roemeri (Desor,1847) - Maastrichtien, Villacarli, Huesca, Espagne, 15 mm

 
 

Galerites (Pironaster) roemeri (Desor,1847) - Campanien, Allemagne, 24 mm

 

 

Galerites (Pironaster) ernsti Schulz,1985 - Campanien, Allemagne, 29 mm

 

 

Genre Rostrogalerus Lambert,1911

Description des échinides crétacés de la Belgique, II, Note sur les échinides de l'étage Sénonien, p.30

Espèce type  Caratomus rostratus Agassiz in Desor,1842 (désignation originale)

Extension stratigraphique (bibliographique, non vérifiée) : Albien supérieur - Cénomanien inférieur

 
diagnose originale du genre par Lambert, 1911
Description des échinides crétacés de la Belgique, II, note sur les échinides de l'étage Sénonien, p.30

Genre ECHINOGALERUS KÖNIG, 1825.

     Ovale et de moyenne ou petite taille ; ambulacres composés de primaires avec pores arrondis, plus développés en dessus, un peu irréguliers vers le péristome ; périprocte subtriangulaire, ingramarginal.

     Type : E. peltiformis Wahlemberg (Echinites) de la Craie de Balsberg.

     Les espèces assez nombreuses, répandues du Cénomanien au Maestrichtien se groupent autour de trois formes de valeur subgénérique :

          La forme typique ovale.

          La forme circulaire : Sous-genre Caratomus Agassiz 1840 ; type : C. avellana Dubois (Catopytus) de la craie de la Transcaucasie.

          La forma rostrée, très petite : Sous-genre Rostrogalerus ; type : R. rostratus Agassiz (Caratomus) du Cénomanien de Normandie.

 

Rostrogalerus rostratus (Desor,1842)

 
description de l'espèce par Desor, 1842
Monographies d'échinodermes, Echinites, familles des Clypéastroides, troisième monographie, des Galerites, p. 38

IV.  Caratomus rostratus Ag.

Tab. 5, fig. 1-4.

Syn. Caratomus rostratus Ag. Catal. syst. Ectyp. p. 7.

     Cette espèce frappe au premier coup d'œil par son rostre très-pointu, qui lui donne une apparence pyriforme. Elle est en outre très-déprimée. L'anus , situé à l'extrémité du rostre , est complètement infra-marginal. La bouche est ouverte au centre de la face inférieure, qui est légèrement concave. Les tubercules de la surface sont clairsemés et assez gros proportionnellement à la taille de l'Oursin. A l'aide de ces caractères, qui sont tous très-précis, on ne court aucun risque de confondre cette espèce avec aucune de ses congénères. En revanche, les caractères génériques n'en sont que plus difficiles à démontrer, par la raison que les ambulacres sont fort peu distincts ; ce n'est qu'après avoir exposé un exemplaire à l'action de l'acide, que M. Agassiz est parvenu à découvrir la disposition des pores ambulacraires. Une fois qu'il eut reconnu, au moyen de ce procédé, que les pores ne sont point réunis à la surface supérieure par des sillons transverses, ou en d'autres termes, que les ambulacres ne sont point pétaloïdes, la position générique de cette espèce ne pouvait plus supporter aucun doute , et ce fut dans son genre Caratomus qu'il devait la placer. Les fig. 1, 3 et 4 représentent ce petit Oursin en grandeur naturelle. La fig. 2 est un dessin grossi à la loupe , montrant la disposition des tubercules qui s'aperçoivent à peine autrement. La fig. 2 a, enfin, représente une portion d'une aire interambulacraire prise à la face supérieure ; malgré ce grossissement, les pores sont à peine reconnaissables ; cependant l'on peut voir qu'ils sont disposés par paires obliques qui sont assez distantes les unes des autres.

     Les originaux de mes figures m'ont été communiqués par M. DesHayes et proviennent , toute apparence, de la craie blanche de France.

   
 

Rostrogalerus rostratus (Desor,1842) - Cénomanien, Cap d'Antifer, Saint Jouin de Bruney, Seine-Maritime, 4 mm