Holectypidae

Lambert, 1899

nomen transl. Lambert & Thierry, 1914 (ex Holectypinae Lambert, 1899)

Genre type : Holectypus, Desor, 1842, p.65

Description succincte de la famille :  Cinquième plaque génitale non perforée, sauf chez Coptodiscus et Cohenholectypus ou les cinq plaques sont percées. Périprocte situé sur la face orale

 

   

Genre Holectypus  Desor, 1842

Monographies d'échinodermes, des Galerites, p.65

Espèce type  Echinites depressus Leske 1778, p.164,tab.40, fig.5-6 (désignation originale)

Extension stratigraphique (bibliographique, non vérifiée) : Pliensbachien - Sénonien

Syn. 

  • [Cahenholectypus Pomel,1883, p.125.  Nomen nullum]

   
 
diagnose originale du genre par Desor (diagnose à la fois du genre, ci-dessous, ainsi que dans le corps de la description de l'espèce type, cf. H. depressus infra)
Echinites, famille des clypéastroides, troisième monographie, des galérites, 1842, p.65
 

B. Holectypes ou Discoïdées jurassiques.

Diagn. Tubercules très-apparens ; face inférieure concave ; anus très-grand. Moule non entaillé sur son pourtour.

 

Holectypus afer Gauthier in cOTTEAU, Peron & Gauthier, 1875

 
 
description de l'espèce par Gauthier
Echinides fossiles de l'Algérie description des espèces déjà recueillies dans ce pays et considérations sur leur position stratigraphique, deuxième fascicule, étages tithonique et néocomien, p.26
 

Holectypus afer, Gauthier, 1875.

Pl. II, fig. 5-11.

   

     Espèce de taille moyenne, circulaire, presque hémisphérique, parfois déprimée à la face supérieure. Pourtour renflé, dessous pulviné, avec une dépression assez sensible autour du péristome. Appareil apical étroit ; la plaque madréporiforme est assez saillante, mais les autres plaques génitales sont de petite dimension. La plaque génitale postérieure manque, et est remplacée par une plaque supplémentaire imperforée, ce qui, d'après une observation de M. Cotteau, que rien jusqu'à présent n'a démentie, est un caractère des espèces jurassiques. Zones porifères à fleur de test, étroites, formées de pores petits et obliquement disposés, très visibles partout. Ambulacres assez étroits ; on y compte à l'ambitus six rangées verticales de tubercules petits, mais réguliers. Aires interambulacraires larges ; on n'y compte pas moins de quatorze rangées de tubercules dans les grands exemplaires ; mais il s'en faut de beaucoup que toutes ces rangées parviennent jusqu'au sommet. Granulation miliaire très fine et irrégulière.

     Péristome petit, assez fortement entaillé, décagonal, un peu ovale dans le sens perpendiculaire au périprocte.

     Périprocte assez large, ovale, à peine rétréci dans la partie voisine du péristome, dont il est séparé par une bande relativement assez large ; il ne s'étend pas complètement jusqu'au bord externe.

     Rapports et différences. - Cette espèce est très voisine de l'Hol. orificiatus, Schlotthein, tel du moins qu'il est décrit dans l'Echinologie Helvétique (1). Il est même très difficile au premier coup d'oeil de distinguer les deux espèces. Voici les différences que nous avons trouvées constantes sur tous nos exemplaires, au nombre de six. Le périprocte est un peu moins grand dans notre espèce ; il est moins rapproché du péristome, et arrondi dans cette partie au lieu d'être acuminé. Ce dernier caractère n'a, d'ailleurs, qu'une valeur médiocre, le périprocte étant terminé dans les Holectypus par une plaque triangulaire, souvent caduque, dont la présence ou l'absence donne une

 

extrémité arrondie ou acuminée. Le péristome est plus petit que dans l'Holectypus orificiatus. Les rapports de son diamètre avec le diamètre total de l'OUrsin varient entre 0,19 et 0,23, tandis que dans l'H. orificiatus, ce même diamètre mesure de 0,25 à 0,28 du diamètre total. Les entailles de l'Hol. afer paraissent plus marquées, et la forme du péristome est légèrement ovale, ce que n'indique pas, pour l'autre espèce, la description de M. de Loriol. Les tubercules des interambulacres sont plus serrés, plus réguliers sur nos exemplaires, que dans la figure grossie de l'Echinologie Helvétique (2).

     Localité. - Foum-Soubella (Bou-Thaleb). Zone à Tereb. janitor.

     Collections Peron, Gauthier, Cotteau.

     (1) Partie jurassique, p. 248, pl. 46, fig. 1-2.

     (2) Pl. 46, fig. 1d.

     Explication des figures. - Pl. II, fig. 5, Holectypus afer, vu de profil, de la collection de M. Gauthier ; fig. 6, le même, face inférieure ; fig. 7, appareil apical grossi ; fig. 8, autre exemplaire, vu de profil, de la collection de M. Peron ; fig. 9, le même, face supérieure ; fig. 10, face inférieure ; fig. 11, péristome et périprocte grossis.

Pl. II (extrait)

   
 
syntypes, conservés au Musée National d'Histoire Naturelle de Paris
figurés in Cotteau, Peron & Gauthier, 1875, Echinides fossiles de l'Algérie - Terrains secondaires, p.25
 

 

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/f/j00927

spécimen MNHN.F.J00927

crédit RECOLNAT (ANR-11-INBS-0004) Elise POREZ

Cotteeau, Peron & Gauthier, p. 25 pl. 9 fig. 26 à 29

     

 
syntype, conservé au Musée National d'Histoire Naturelle de Paris
figuré in Cotteau, Peron & Gauthier, 1875, Echinides fossiles de l'Algérie - Terrains secondaires, p.25
 

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/f/j01398

spécimen MNHN.F.J01398

crédit RECOLNAT (ANR-11-INBS-0004) Elise POREZ

Cotteau, Peron & Gauthier, p. 25 pl. 9 fig. 23 et 24

 

 

 
 

Holectypus afer Gauthier in cOTTEAU, Peron & Gauthier, 1875 - Berriasien - Valanginien inférieur, Maroc, 19 mm

   
 

 
 

 

 

Holectypus corallinus d'Orbigny,1850

 
 
description de l'espèce par Cotteau
Paléontologie Française, terrain jurassique, tome IX, échinides irréguliers, p.436
 

N° 105. Holectypus corallinus, d'Orbigny,1850.

Pl. CX et CXI

     Espèce de taille moyenne, circulaire, légèrement penta­gonale; face supérieure plus ou moins renflée, quelquefoiss sub-conique ; Face inférieure presque plane, sub-concave au milieu. Sommet ambulacraire central. Aires ambulacraires étroites au sommet, s'élargissanl un peu au fur et . menue qu'elles se rapprochent de l'ambitus. Zones porifères formées de pores petits, presque égaux, un peu obliques à la face supérieure, beaucoup plus obliques et plus espacés à la face inférieure, sans jamais se multiplier autour du péristome. Tubercules petits, écartés, regulièrement disposés à la face supérieure, formant, vers l'ambitus, quatre à six rangées dans les aires ambulacraires, et seize à vingt ranges dans les aires interambulacraires ; ces rangées, toujours très-distinctes, disparaissent au fur et à mesure qu'elles s'élèvent, et les deux rangées principales, composées de tubercules plus développés et plus sensiblement scrobicules, atteignent seules le sommet. Les tubercules présentent en outre, à la face supérieure, vers l'ambitus et en dessous, dans la région infra-marginale, une disposition concentrique très-apparente ; ils augmentent, fortement de volume à la face inférieure, s'entourent d'un scrobicule beaucoup plus large et s'espacent aux approches du péristome. Granules intermédiaires abondants, inégaux et épars. Ces granules méritent un examen tout particulier, car leur disposition est un des caractères distinctifs de celle espèce à la face supérieure, ils se présentent sous deux aspects bien tranchés; les uns, beaucoup plus apparents que les autres et de taille inégale, se groupent autour des tubercules et se montrent le plus souvent dans la région supérieure des plaques; les autres, plus fins, plus serrés, plus nombreux, plus homogènes et visibles seulement à l'aide d'une forte loupe, remplissent l'espace intermédiaire et paraissent disséminés à. peu prés au hasard. Vers l'arnbitus et à la face inférieure, dans la région infra-marginale, les granules forment, autour des scrobicules, ale petits cordons sa-circulaires ou hexagonaux. Péristome arrondi, marqué d'entailles assez profondes, s'ouvrant dans une dépression de la face inférieure. Périprocte ovale, allongé, très-grand, occupant presque tout liespa.ce compris entre le péristome et Je bord postérieur. Appareil apical étroit, sub-pentagonal, composé de quatre plaques génitales paires de forme irrégulière et très distinctement perfores, d'une cinquième plaque impaire qui ne présente aucune trace de perforation, et de cinq plaques ocellaires petites, triangulaires et finement, perforées; la plaque génitale antérieure de droite est remarquable par le développement du corps madréporiforme, qui est. spongieux, saillant et occupe le milieu de l'appareil.

     Hauteur, 14 millimètres ; diamètre transversal, 30 millimètres ; diamètre an téro-postérieur, 31 millimètres.

     Individu très-conique hauteur, 27 millimètres ; diamètre transversal et antéro-postérieur, 40 millimètres.

     Cette espèce est assez constante dans sa forme générale qui est médiocrement renflée et peu élevée, tout, en ayant cependant une tendance à devenir sub-conique. Dans mon Catalogue raisonné des Échinides fossiles du département de l'Aube, j'ai réuni à  l'H. corallinus un exemplaire de très‑ grande taille, dont la face supérieure est épaisse et renflée sur les bords, élevée, conique, sub-acuminée au sonnet. Malgré sa forme anormale, cet échantillon, qui a été recueilli dans l'étage kimmeritigien des Riceys et appartient au musée d'hist. nat. de Troyes, ne me parait pas devoir être séparé de l'espèce qui nous occupe. Je considère également comme une très-curieuse variété de l'H. corallinus exemplaire recueilli par M. Deloisy dans les couches kimméridgiennes de Bar-sur-Aube (Aube); les aires ambulacraires sont sensiblement costulées, surtout à la face supérieure, au-dessus de l'ambitus, et lui donnent un aspect pentagonal très-prononcé, mais la grandeur de son périprocte, la disposition de ses tubercules et, des granules qui les accompagnent ne permettent pas de le séparer de l'H. corallinus. Ce renflement extraordinaire des aires ambulacraires est sans doute le résultat d'une monstruosité accidentelle. Ce n'est pas sans quelque doute que je persiste à rapporter à l'H. corallinus, comme je l'ai fait dans mes Études sur les Échinides de l'Yonne, les moules intérieurs siliceux qu'on rencontre très-abondants dans les calcaires crailles de Druyes (Yonne); ils sont, il est vrai, plus renflés, plus circulaires, quelquefois plus volumineux; cependant les tubercules et les granules qui se laissent apercevoir sur quelques fragments de test, nous ayant paru, dans leurs formes et leur disposition, identiques à ceux de l'H. corallinus, nous croyons devoir maintenir ce rapprochement.

 

     Rapports et différences.  L'H. corallinus, par sa taille, par sa forme générale, par la grandeur de son ouverture anale, ainsi que par la disposition de ses tubercules, se rapproche beaucoup de l'H. depressus dont il a été démembré par d'Orbigny, il s'en distingue cependant d'une manière constante par ses

 

tubercules principaux plus abondants à la face supérieure et disposés en séries longitudinales et concentriques plus régulières, et surtout par l'arrangement de ses granules dont la taille est inégale, et qui tantôt sont groupés autour des tubercules et, tantôt disséminés au hasard, tandis que, chez depressus, ils sont toujours uniformes, homogènes el, disposés en séries linéaires assez régulièrement  horizontales.

 

     Histoire. - Mentionnée, en 1850, dans le Prodrome de paléontologie stratigraphique, par d'Orbigny, cette espèce a été décrite et figurée pour la première fois dans nos Études sur les Échinides fossiles de 1'Yorme. M. de Loriol s'est assuré, après un examen comparatif, que le type de l'H. Meriani, conservé dans le musée de Bâle, n'était en définitive qu'un exemplaire de l'H.depressus provenant de la grande oolite des environs de Bàle, et que les échantillons des couches supérieures de la Suisse que quelques auteurs, par une assimilation erronée, avaient désignés sous le nom d' H. Meriani, devaient être  réunis à l' H. corallinus, d'Orbigny, avec lequel ils présentaient une identité parfaite. Déjà dans nos Échinides de l'Yonne, et plus tard dans notre Catalogue raisonné des Échinides de l'Aube, nous avions cru devoir considérer les Holectypus kimméridgiens assez abondants de l'Yonne, de l'Aube et de la Haute‑Marne, comme appartenant à l'H. corallinus.

 

     Localités.- Laignes (Côte-d'Or). Rare. Étage argovien. —Druyes,Chatel-Censoir (Yonne). Assez abondant, Étage corallien inférieur (calcaire à chailles,) —Champliite (Haute‑Saône); La Rochelle, Pointe-du-Ché (Charentte). Etage corallien, Le Havre (Seine-Inférieure) ; Gyé-sur-Seine (Haute Marne); Bar-sur-Aube, les Riceys (Aube); Lain, Chablis, Tonnerre (Yonne). Assez rare. Étage kimméridgien. —Gray-la-Ville (Haute-Saône). Rare. Étage portlandien.

 

     Ecole des mines, Muséum d'hist. nat. de Paris (coll. d'Orbigny), coll. de la Sorbonne, musée de La Rochelle, coll. Perron de Gray, Babeau, Royer, ma collection.

 

     Localités autres que la France.— Develier-dessus (Jura bernois). Terrain à chailles supérieur. — Wangeri près Olten; Woschnau, Oberbuchsaten (Soleure). Couches de Baden, étage séquanien. Egerkinden, Hügendorf, Giesberg (Soleure). Vorbourg (Jura bernois). Étage piérocerien.

 

     Explication des figures. — Pl. CX, fig. 1, H. corallinus, de l'étage oxfordien sup., de ma collection, vu de côté ; fig.2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, appareil apical grossi; fig. 5, plaques ambulacraires et interambulacraires grossies ; fig. 6, H. corallinus, de l'étage corallien, de ma collection, vu de côté ; fig. 7, face supérieure ; fig. 8, face inférieure. -- Pl. CXI, fig, 1, autre individu de taille plus forte, de la collection d'Orbigny, vu de côté ; fig. 2,, face supérieure; fig. 3, plaques interaminiliicraires grossies; fig.. 4, H. corallinus, de l'étage kimméridgien, de ma collection, vu de côté; fig. 5, face supérieure ; fig. 6, variété costale de l'étage kimméridgien de Bar-sur-Aube, de ma collection, vue de côté; fig. 7, face supérieure ; fig. 8, variété sub-pyramidale de l'étage kimméridgien des Riceys (Aube), du musée de Troyes, vue de côté ; fig. 9, face supérieure; fig. 10, H. corallinus, de l'étage portlandien de Gray (Haute-Saône), de ma collection, vu de côté ; fig. 11, face supérieure.

Pl. CX et CXI (extraits)

 
 
 

Holectypus corallinus d'Orbigny,1850 - Kimmeridgien, Malagoszcz, Pologne, 32 mm

 
 

 

Holectypus depressus (Leske,1778)

 
 
diagnose originale de l'espèce par Desor
Echinites, famille des clypéastroides, troisième monographie, des galérites, 1842, p.65
 

XI. Discoidea depressa Ag.

Tab. 10, fig. 4-12.

   

     J'envisage cette espèce comme le type des Holectypes ou Discoïdées jurassiques, car elle résume au plus haut degré tous les caractères que nous avons assignés à cette sous-division. Sa forme est subconique, circulaire, généralement un peu rétrécie et tronquée en arrière. La face inférieure est légèrement concave. L'anus est pyriforme et très-grand, car il occupe à-peu-près tout l'espace entre le bord postérieur et l'ouverture buccale. Les tubercules principaux sont très-apparens jusque près du sommet, comme le montre la fig. 12 qui est destinée à donner une idée de leur distribution à la face supérieure. Cette figure contient un dessin grossi d'une aire interambulacraire et d'une aire ambulacraire empruntées à la fig. 6. On y remarque seize rangées principales de tubercules dans l'aire interambulacraire, et six dans l'aire ambulacraire. Dans les petits exemplaires, ces séries sont bien moins nombreuses et, comme elles augmentent proportionnellement à la taille des individus, nous sommes autorisés à en conclure que, dans les Holectypes, comme dans les vrais Echinus, les différentes rangées naissent successivement à mesure que les plaques coronales s'élargissent. Dans notre espèce, c'est la quatrième rangée externe (1) qui doit être considérée comme la rangée primitive. Quant aux tubercules miliaires, ils sont excessivement nombreux ; mais l'on ne remarque pas en eux cette disposition régulière si frappante dans les espèces suivantes. Les tubercules principaux de la face inférieure sont aussi toujours plus développés que dans les espèces du Jura moyen, telles que les D. Mandelshohi et punctulata. Je me suis assuré par un examen minutieux que l'intérieur ne présente aucune de ces carènes ou crêtes qui eussent pu déterminer des entailles dans le moule.

     J'ai trouvé l'appareil génital assez parfait pour pouvoir en faire une étude détaillée, à l'aide de la loupe. La fig. 4 a représente cet appareil tel qu'il se voit sur l'exemplaire de fig. 4 : les plaques génitales sont de forme pentagonale et percées d'un trou très-apparent, à l'exception de la plaque impaire, qui, quoique plus grande que les autres, est cependant imperforée. Les plaques ocellaires, au nombre de cinq, sont insérées entre les plaques génitales et font cercle avec elles autour du corps madréporiforme, qui occupe le sommet réel du test. Toutes ces plaques sont garnies de petites verrues semblables aux tubercules miliaires. On remarque la même structure dans l'appareil génital du grande exemplaire de fig. 7 ; seulement les pores génitaux sont ici moins apparens ; mais l'on aurait tort d'accorder à cette différence une valeur spécifique quelconque. Il serait plus naturel, à mon avis, d'y voir l'expression d'une différence sexuelle.

 

     Cette espèce se rencontre dans toutes les collections jurassiques suisses, et peut être envisagée comme l'un des fossiles les plus caractéristiques de l'oolite inférieure. Elle paraît être également fréquente dans le calcaire à polypiers de Normandie. M. Agassiz, dans sa Description des Echinodermes fossiles de la Suisse, a déjà appelé l'attention des paléontologistes sur cette ubiquité, mais sans cependant affirmer d'une manière positive leur identité. J'ai pris à tâche de soumettre de nouveau les exemplaires de ces différentes localités à un examen comparatif, et je n'ai trouvé aucun caractère qui fût de nature à justifier une distinction spécifique. La seule différence que j'ai remarquée, c'est que les exemplaires suisses sont en général plus petits que ceux de Normandie ; mais les détails du test, ainsi que la forme générale, les ouvertures buccale et anale sont les mêmes dans les unes et dans les autres. J'ai représenté une série d'exemplaires de tous les âges. Les fig. 10 et 11 représentent un jeune exemplaire recueilli par M. Gressly dans les marnes à Ostrea acuminata (étage de l'Oolite inférieure) du Liesberg, dans le Jura bernois ; les fig. 8 et 9, un exemplaire de moyenne taille de la même localité ; les fig. 4, 5, 6, un bel exemplaire du calcaire à polypiers de Normandie, et la fig. 7, un autre très-grand individu du même terrain.

     Je n'ai aucun doute sur l'identité spécifique de la plupart des synonymes mentionnés ci-dessus. La figure de Leske en particulier me paraît d'autant moins douteuse que l'oursin qu'elle représente provient de Muttenz, dans le canton de Bâle, d'une localité où ont été recueillis la plupart des exemplaires du Musée de Bâle.

(*) Nous appelons ici externes, les rangées les plus éloignées du centre de l'aire ambulacraire. Anatomiquement parlant, ces mêmes rangées doivent être envisagées comme internes, puisque tout oursin se compose de cinq parties, comprenant, chacune, une aire ambulacraire et deux demi-aires interambulacraires. Voy. ces Monogr. 4e livr. p. 5.

Pl. 10 (extrait)

   
 
 

Holectypus depressus (Leske,1778) -  Callovien, Tuléar, Madagascar, 30 mm

spécimen avec des traces de coloration préservées

 
 
 
 

Holectypus depressus (Leske,1778) - Callovien supérieur, Sarthe, 26 mm

 
 

Holectypus depressus (Leske,1778) - Bajocien, Maroc, 40 mm

 

 

Holectypus hemisphaericus (Agassiz in Desor,1842)

 
diagnose originale de l'espèce par Desor
Synopsis des Echinides fossiles,1847, p.172

     hemisphaericus Desor Galér. pag. 71. Tab. X. fig. 13-15. Syn. : Galerites (Holectypus) hemisphaericus. Forbes Dec. III. Tab. VI. - Discoïdea hemisphaerica Agass. Catal. syst. p. 7. - Discoïdea marginalis M'Coy Ann. et Mag. of Nat. Hist. 2d Ser. Vol. 12, p. 413. Espèce assez haute, subconique, à base plane, remarquable par son périprocte marginal, de manière à être visible à moitié d'en haut.

     73. (Type de l'espèce.)

     Grande Oolite (Bathonien) de Ranville.

     Oolite inférieure du Sommersetshire et du Dorsetshire avec l'Ammonites Parkinsoni, les Dysaster analis et ringens. Abondant.

     Coll. Deslongchamps, Michelin, Whright, Mus. Britannique, Mus. de Neuchâtel.

 

description de l'espèce par Cotteau
Echinides du département de la Sarthe considérés au point de vue zoologique et stratigraphique, 1856, p.14

N. 16. HOLECTYPUS HEMISPHAERICUS, Des., 1847. (Discoidea, Ag., 1840)

Pl. II, fig. 14 et 15.

 

     Hauteur, 11 millimètres ; diamètre transversal, 20 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 20 millimètres 1/2.

     Espèce de taille moyenne, subcirculaire, légèrement pentagonale ; face supérieure renflée et conique, ordinairement un peu déclive dans la région postérieure ; face inférieure presque plane, subconcave au milieu. Aires ambulacraires et interambulacraires garnies de petits tubercules apparents, surtout à la face inférieure et vers l'ambitus, formant des rangées verticales assez distinctes, au nombre de six dans les ambulacres et de quatorze à seize dans les aires interambulacraires. Granules intermédiaires abondants, inégaux, épars. Anus de grande taille, elliptique, très-éloigné de la bouche, entamant le bord postérieur de manière à être visible de profil. Péristome décagonal, s'ouvrant dans une dépression assez profonde de la face inférieure.

     Rapports et différences. - L'Holectypus hemispharicus se distingue nettement de ses congénères par sa forme élevée et conique et la place occupée par son ouverture anale. Nous y réunissons notre Holectype Devauxianus, qui ne s'en éloigne que par la position plus marginale de son anus, dont le tiers seulement est visible à la face inférieure. Ce caractère a perdu pour nous de sa valeur depuis que nous savons que, dans les individus jeunes de plusieurs espèces d'Holectypus, l'anus est relativement très-grand et tend à se rejeter vers le bord.

 

          Loc. - La Rougeolière près Avoise.

     Tabl. de M. Triger, Oolite inf. sableuse, ass. n° 2.

Coll. Davoust, Triger.

     Loc. autres que la Sarthe. - La Tour-du-Pré près Avallon (Yonne) ; Somersetshire et Dorsetshire (Angleterre). Oolite inférieure. - Ranville (Calvados). Grande Oolite.

     Expl. des fig. - Pl. II, fig. 14, Holectypus hemisphaericus, vu de côté, de la colleciton de M. Davoust. - Fig. 15, le même, vu sur la face inférieure.

Pl. II (extrait)

   

Syntype de Discoidea  marginalis  McCoy,1848, considéré ici comme synonyme subjectif plus récent de Holectypus hemisphaericus conservé au Sedgwick Museum of Earth Sciences, University of Cambridge

diagnose de Discoidea marginalis par McCoy,1848
On some new Mesozoic Radiata, p.413

Discoidea marginalis (M'Coy).


Sp. Char. Nearly circular, depressed (length and width 1 inch, height 6 lines), margin obtusely rounded ; mouth one-third the diameter of the disc ; anus small, pyriform, marginal extending as much above as below, its own width distant from the mouth ; about six rows of primary granules in the ambulacral and fourteen in the interambulacral spaces.
 

The only other oolitic Discoidea I know with a marginal anus is the D. hemisphaerica (Ag.), from which this differs in having the anus even more remote from the mouth, the mouth larger, the granules more numerous and smaller, and above all by the form being even more depressed than that of the D. depressa (Linn. sp.).


     Very abundant in the inferior oolite of Bridport.
     (Col. University of Cambridge.)

http://www.3d-fossils.ac.uk/fossilType.cfm?typSampleId=20006937

crédit British Geological Survey

specimens SM J 34987-35010

mCcOY 1848  On some new Mesozoic Radiata, p.413

 
       
         
         
         
           
         
 

Holectypus hemisphaericus (Agassiz in Desor,1842) - Bajocien supérieur, Port-en-Bessin, Calvados, 26 mm

 
 

Holectypus hemisphaericus (Agassiz in Desor,1842) - Bajocien supérieur, Calvados, 26 mm

 

 

Holectypus orificiatus (Schlotheim,1820)

 
 
description de l'espèce par Cotteau
Paléontologie française, terrain jurassique, tome IX, échinides irréguliers, p.433
 

N°104. - Holectypus orificiatus (Schlotheim), de Loriol, 1871.

Pl. CIX, fig. 3-10.

 

     Q. 76. (Type de l'espèce.)

     Espèce de petite taille, circulaire, quelquefois légèrement rétrécie en arrière; face supérieure renflée, sub­conique, épaisse sur les bords ; face inférieure plane, concave au milieu, sub-pulvinée. Aires ambulacraires un peu bombées, étroites à leur partie supérieure, s'élargissant un peu vers l'ambitus. Zones porifères composées de pores très-petits, un peu obliques surtout à la face inférieure, ne se multipliant pas autour du péristome. Tubercules relativement peu développés à la face supérieure, formant, vers l'ambitus, quatre à six rangées dans les aires ambulacraires, et dix à douze dans les aires interambulacraires; ces rangées se réduisent à deux aux approches de l'appareil apical. A la face inférieure, les tubercules sont plus apparents et forment, dans la région infra-marginale, des rangées concentriques assez régulières ; ils augmentent de volume et deviennent moins nombreux en se rapprochant de la bouche. Granules intermédiaires petits, serrés et paraissant former, dans les exemplaires que nous avons sous les yeux, des séries horizontales assez régulières, surtout au-dessus de l'ambitus. Péristome central, peu développé, enfoncé, muni de faibles entailles. Périprocte très-grand, large, ovale, un peu acuminé à son extrémité interne, occupant à peu près tout l'espace compris entre le péristome et le pourtour. Suivant M. Desor, le périprocte est proportionnellement plus développé dans les individus jeunes que dans ceux qui sont de grande taille. Appareil apical petit, sub-pentagonal ; plaque madréporiforme beaucoup plus étendue que les autres, saillante, se prolongeant au centre de l'appareil.

     Type de l'espèce : hauteur, 12 millimètres; diamètre transversal et antéro-postérieur, 21 millimètres.

     Individu plus jeune : hauteur, 9 millimètres; diamètre transversal, 19 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 19 millimètres 1/2.

     RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. —L'H. orificiatus se rapproche de l'H. punctulatus ; il s'en distingue par sa taille un peu plus forte, sa face inférieure plus épaisse et plus renflée sur les bords, son périprocte plus développé et ses gra­nules miliaires disposés en séries moins régulières. Ces mômes caractères empochent de confondre l'H. orificiatus avec les individus jeunes de l'H. depressus.

 

     HISTOIRE. - Cette espèce a été mentionnée, dès 1820, par Schlotheim, sous le nom d'Echinites orificiatus. Aucun auteur n'a tenu compte de cette dénomination, et cette métre espèce a été décrite et figurée plus lard sous les noms d'inflatus et de Mandelsoni. C'est M. de Loriol qui a rendu à cette espèce son nom le plus ancien, en lui réunissant les H. inflatus et Mandelsoni qui ne sauraient en être distingués. Après un examen minutieux et comparé des types, nous avons adopté l'opinion de M. de Loriol.

     LOCALITÉS. - La Bastille près Grenoble (Isère). Très-rare. Etage oxfordien sup. — Environs de Montbéliard (Doubs). Très-rare. Corallien sup.

     Coll. Lory, musée de Montbéliard.

     LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. - Ltigern, Randen, Baden, Endingen, Bargen, Braunegg, Aarbourg (Argovie); Loehli près Schonenwerh (Soleure); Bühl près Riederen (Grand-duché de Bade). Amberg (Bavière).

     EXPLICATION DES FIGURES. - PI. CIX, fig. 3, H. orificiatus, de la coll. de M. Lory, vu de côté ; fig. 4, face supérieure; fig. 5, face inférieure; fig. 6, individu de Randen (H. inflatus), vu de côté; fig. 7, face supérieure ; fig. 8, individu d'Amberg, de la coll. de M. d'Orbigny, vu de côté ; fig. 9, face supérieure; fig. 10, face inférieure ; fig. 11, appareil apical grossi.

Pl. CIX (extrait)

   
 
 

Holectypus orificiatus (Schlotheim,1820) - Malm γ, St Egid, Frankische Alb, Bavière, Allemagne, 20 mm

 
 

 

Holectypus sarthacensis Cotteau,1856

 
 
diagnose originale de l'espèce par Cotteau
Echinides du département de la Sarthe considérés au point de vue zoologique et stratigraphique, 1856, p.37
 

N. 16. HOLECTYPUS SARTHACENSIS, Cotteau, 1856.

Pl. IX, fig. 1-4.

   

     Hauteur, 16 millimètres ; diamètre transversal, 34 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 35 millimètres.

     Espèce subpentagonale, épaisse et renflée sur les bords, légèrement déprimée en dessus, concave en dessous. Tubercules très-petits à la face supérieure, plus développés aux approches de la bouche et vers l'ambitus, où ils forment des rangées concentriques assez régulières ; les plus gros de ces tubercules sont distinctement crénelé, perforés et entourés d'une zone lisse, circulaire, très-légèrement déprimée. Granules intermédiaires inégaux, espacés, disposés sans ordre. Pores simples, arrondis. Appareil apicial subcirculaire ; quatre plaques génitales perforées, la cinquième imperforée, un peu plus grande qu'elle ne l'est ordinairement dans l'Holectypus. Anus grand, ovale, très-éloigné de la bouche, infra-marginal, entaillant un peu le pourtour du test. Péristome central, de petite taille, décagonal, marqué d'entailles apparentes, s'ouvrant dans une dépression profonde.

     Rapports et différences. - Cette belle espèce se distingue facilement de l'Holectypus depressus, avec lequel on la rencontre, par sa forme renflée sur les bords et la position infra-marginale de son anus. Elle se rapproche peut-être davantage de l'Holectypus hemisphaericus, cependant elle s'en éloigne par sa taille plus forte, plus déprimée, plus sensiblement pentagonale et par son anus moins rapproché du bord. Ces mêmes caractères la séparent de l'Holectypus subdepressus, d'Orbigny, qui n'est probablement qu'une variété de l'Holectypus hemisphaericus.

 

     Loc. - Pécheseul, Noyen-sur-Sarthe, Saint-Pierre-des-Bois, Téloché, Chemiré-le-Gaudin. Assez rare.

     Tabl. de M. Triger, Forest Marble, ass. n° 4.

     Coll. du petit séminaire de Précigné, Davoust, Guéranger, Triger, Cotteau.

     Expl. des Fig. - Pl. IX, fig. 1, Holectypus Sarthasensis, vu de côté, de ma collection. - Fig. 2, le même, vu sur la face sup. - Fig. 3, le même, vu sur la face inf. - Fig. 4, appareil apicial grossi.

 

Pl. IX (extrait)

   
 

Holectypus sarthasensis Cotteau,1856 - Callovien moyen, Sarthe, 29 mm

 
 
 

Sous-famille Cohenholectypinae  Smith & Wright, 1999

British Cretaceous Echinoids, p.345

Genre type Cohenholectypus POMEL,1883

Classification méthodique et genera des echinides vivants et fossiles, p.75

description succinte : les cinq plaques génitales portent un gonopore.

 

Genre Cohenholectypus  Pomel, 1883

ibid.

= Cahenholectypus POMEL (1883), p.75 [Nomen null.]

Espèce type  Holectypus macropygus Desor,1842 (désignation subséquente de Hawkins (1912) p.450)

Extension stratigraphique (bibliographique, non vérifiée) : Valanginien - Maastrichtien

 
 
diagnose originale du genre par Pomel
Classification méthodique et genera des echinides vivants et fossiles, 1883, p.75
 

     Coenholectypus. Ce sont des Holectypus à 5 plaques génitales perforées, dont la madréporique est souvent très prédominante sur les autres, dont le péristome, en général un peu plus enfoncé, a des entailles branchiales bien plus petites, un peu comme dans discoïdea. Les espèces sont des terrains crétacés : H. macropygus, H. serialis, H. cenomaneni, H. turonensis, H. portentosus, H. excisus, H. chauveneti, H. Julieni, H. subcrassus.

 

Cohenholectypus baluchistanensis (Noetling,1897)

 
 
diagnose originale de l'espèce par Noetling, 1897
Fauna of the Upper Cretaceous (Maestrichtian) Beds of the Marti Hills, Echinoidea, p.18
 

holectypus baluchistanensis, spec. nov. Pl. III fig. 3-3B

   

     The test is circular, length and breadth being the same ; the upper surface is moderately inflated, regularly rounded in all directions ; profile line oval, ambitus rounded, lower surface pulvinated.

     The apical dise is small and not distinctly visible, but the madreporiform plate is large, completely filling the whole centre.

     The ambulacral areas are broad, about half the breadth of the interambulacral areas at the ambitus : the poriferous zones are flush with the test, very narrow and filiform ; they are•composed of minute round pores, which are arranged in oblique pairs.

     Peristome central, invisible in all the specimens, but apparently not very large.
     Periproct very large, oval and pointed at each end ; situated on the lower surface and nearly filling the whole space between mouth and ambitus, so that there exists only a very narrow bridge between its anterior end and the mouth.

     The ornamentation consists of very small perforate tubercles, on a non‑crenulated boss, which is sometimes surrounded by an irregular scobicular circle. On the lower surface the tubercles are larger than on the upper surface, where they become so small that they are hardly visible. On the ambulacral areas there are six rows of them which are reduced to two near the mouth, whilst on the upper surface they are arranged in such a way that each plate carries one tubercle. On the interambulacral areas there are of least 14 rows of tubercles of the same kind, which are, however, reduced to two near the mouth, but continue to the apex, where they become very small.

 

     Locality and stratiyraphical position. Dés Valley, horizon 4.

     Remarks.—Owing to the thinness of the test, ail the specimens are more or less damaged or crushed ; this has, however, the advantage that the internai ride of the test can be examined, which shows that no internal septa exist, and the specimen. under examination really belongs to the genus Holectypus, not to .Discoidea; apart from this, thelarge size of the periproct, rather speaks for Holectypus than for Discoidea.

     This form is distinguished from ail other known species by its ornamentation of the test.

Pl. 3 (extrait)

   
 
  Cohenholectypus baluchistanensis (Noetling,1897) - Maastrichtien, Jebal Rawdah, Oman, 30 mm

coll. Joaquín Espílez

 
 
   
 
  Cohenholectypus baluchistanensis (Noetling,1897) - Maastrichtien, Jebal Rawdah, Oman, 20 mm  
 

 

Cohenholectypus engerrandi (Lambert,1927)

possiblement syn. subjectif plus récent de C. planatus (Clark)

 
 
diagnose originale de l'espèce par Lambert, 1927
Considérations sur les échinides de la Comanche Série, Texas, p.268-269 [6-7]
 

     Holectypus planatus ROEMER, du Fredericksburg (M. C. Echin., p. 65, pl. 25, fig. 3, 4 ) , est une espèce voisine du  H, macropygus AGASSIZ, du Néocomien d'Europe, où elle remonte jusque dans l'Aptien. Chez l'espèce du Texas les bords sont un peu plus épais, le périprocte est plus régulièrement ovale et le madréporide semble un peu plus saillant. Mais il ne me paraît pas possible, après comparaison de l'individu communiqué avec des H. cenomanensis GUÉRANGER de la Sarthe et de l'Algérie, de distinguer les deux espèces et j'estime que la prétendue espèce du Cénomanien français doit être réunie au H. planatus. Clark n'a admis au Texas que cette seule espèce d'Holectypus et a confondu avec elle des formes bien différentes, à petit périprocte, que Cragin en avait justement séparé. Il a également figuré, sous le même nom pl. xxv, fig. 2, un individu à bords moins renflés et périprocte plus éloigné du péristome et qui me paraît différent.

     Holectypus Engerrandi Lambert. C'est l'espèce figurée par Clark à sa pl. xxv, fig. 2, sous le nom d e  H, planatus. H. limitis Böse a son périprocte plus petit.

 
 

Cohenholectypus engerrandi (Lambert,1927) - Albien, Comanche Peak Fm, Mills Cty, Texas, U.S.A., 21 mm

 
 
 
 

Cohenholectypus engerrandi (Lambert,1927) - Walnut Peak formation, Fredericksburg group, Taylor county, White Mines Gravel, Texas, U.S.A., 21 mm

 
 

 

Cohenholectypus excisus Desor,1847

 
 
diagnose originale de l'espèce par Desor
Catalogue raisonné des échinides vivans et fossiles, 1847, p.148
 

excisa Desor. Forme haute, subconique, à bords renflés. Anus très grand, remontant presque au milieu de l'aire interambulacraire.

     Gault de Tours. - d'Orbigny

 
description de l'espèce par Cotteau
Paléontologie française, terrains crétacés, tome VII, 1861, p.51
 

N°2537. Holectypus excisus, Cotteau, 1861. (Des. 1847.)

pl. 1016, fig. 1-7.

   

     Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, aussi large que longue ; face supérieure convexe, sub-déprimée ; face inférieure renflée et arrondie sur les bords, assez profondément concave au milieu. Ambulacres à fleur du test ; zones porifères composées de pores obliques, serrés et très petits vers le sommet, plus apparents et un peu plus espacés à la face inférieure. Tubercules finement crénelés et perforés, partout abondants et scrobiculés, d'autant plus gros qu'ils se rapprochent du péristome, formant des rangées verticales plus ou moins régulières dont le nombre varie suivant la taille des individus, et affectant en outre une disposition concentrique très prononcée, notamment au -dessous de l'ambitus. Granules abondants, serrés, homogènes, remplissant tout l'espace intermédiaire, rangés à la face supérieure en séries linéaires assez distinctes. Péristome sub-circulaire, légèrement elliptique dans le sens du diamètre transversal, décagonal, marqué de fortes entailles, s'ouvrant dans une dépression profonde du test. Périprocte très-grand, ovale, acuminé à ses deux extrémités, entamant fortement le bord postérieur et remontant bien au-dessus de l'ambitus. Appareil apicial pentagonal, granuleux, composé de cinq plaques génitales et de cinq plaques ocellaires très-distinctement perforées ; la plaque madréporiforme beaucoup plus développée que les autres, occupe le centre de l'appareil ; les plaques ocellaires sont très-petites, sub-triangulaires et intercalées à l'angle des plaques génitales. Moule intérieur dépourvu de sillons à la face inférieure.

     Hauteur, 9 millimètres 1/2 ; diamètres transversal et antéro-postérieur, 20 millimètres.

     Rapports et différences. - L'H. excisus se distingue nettement de ses congénères non-seulement par sa forme générale, par la nature et la disposition de ses tubercules, par la structure de son péristome, mais surtout par la grandeur de son périprocte qui remonte à la face supérieure jusqu'au tiers de l'interambulacre impair. Ce dernier caractère ainsi que sa physionomie générale lui donnent, au premier aspect, quelque ressemblance avec l'H. hemisphaericus de l'oolite inférieure, mais lorsqu'on descend dans les détails,

 

on reconnaît entre les deux espèces de profondes dissemblances : l'Holectypus jurassique est en général plus conique, sa face inférieure est plus renflée sur les bords, son péristome plus régulièrement circulaire, son périprocte plus éloigné de la bouche, son appareil apicial composé de quatre plaques génitales au lieu de cinq.

     Histoire. - L'espèce qui nous occupe a été établie, en 1847, par M. Desor, sous le nom de Discoidea excisa. Ayant reconnu, sur un exemplaire de la collection de M. d'Archiac, en partie dégarni de son test, que le moule intérieur était lisse et dépourvu vers l'ambitus des sillons qui distinguent les Discoidea, nous avons réuni cette espèce aux Holectypus.

     Localités. - Fouras, île d'Aix (Charente-Inférieure) ; le Mans (Sarthe). Rare. Etage cénomanien.

     Musée de Paris (coll. d'Orbigny) ; Coll. de la Sorbonne, Michelin, d'Archiac, Guillier, ma collection.

     Expl. des figures. - Pl. 1016, fig. 1, H. excisus, vu de côté ; fig. 2, face sup. ; fig. 3, face inf. ; fig. 4, plaques grossies ; fig. 5, tubercules grossis ; fig. 6, appareil apicial grossi ; fig. 7, individu en partie dégarni de son test et laissant voir le moule intérieur qui est lisse.

Pl. 1016 (extrait)

   
 
 

Cohenholectypus excisus Desor,1847 - Cénomanien, Taouz, Maroc, 16 mm

 
 
     
 
 

Cohenholectypus excisus Desor,1847 - Cénomanien, Maroc, 24 mm

 
 
 

Cohenholectypus excisus Desor,1847 - Cénomanien, Maroc, 27 mm

 
 
 
 

Cohenholectypus excisus Desor,1847 - Cénomanien, Maroc, 30 mm

 
 
 

 
 

Cohenholectypus inflatus (Cotteau & Gauthier,1895)

 
 
diagnose originale de l'espèce par Cotteau,1895
Mission scientifique en Perse, tome 3, partie 2, p.73
 

HOLECTYPUS INFLATUS Cotteau et Gauthier, 1894,

PI. XII, fig. 1-4

Diamètre, 41 millimètres. Hauteur, 27 millimètres.

 

     Espèce d'assez grande taille, de tonne circulaire ou subpentagonale, épaisse, renflée, presque hémisphérique à la partie supérieure, arrondie au pourtour, pulvinée en dessous, avec une légère dépression dans la région du péristome.

     Appareil apical petit, montrant au centre le corps madréporiforme en bouton; autour, cinq plaques génitales, toutes perforées, et, dans les angles extérieurs, les cinq plaques ocellaires.

     Aires ambulacraires légèrement saillantes, aiguës près du sommet, assez larges au pourtour où elles atteignent 7 millimètres, droites dans toute leur étendue. Zones porifères paraissant un peu déprimées par suite du renflement de l'aire ambulacraire, droites, extrêmement réduites, formées de paires directement superposées de petits pores ronds, séparés par une cloison granuliforme, un peu plus obliques ,à la face inférieure. Les plaques qui portent les paires de pores sont, toutes entières, très étroites et très régulières; il y en a trois et demie pour une plaque interambulacraire. L'espace interzonaire est occupé à l'ambitus par six rangées verticales de tubercules, et quelques gros granules irrégulièrement disposés au milieu, et tendant à former les rudiments de nouvelles rangées.

     Aires interambulacraires moins saillantes que les aires ambulacraires, offrant sous les rangées principales de tubercules, dans chaque interambulacre, comme deux carènes mousses et effacées; elles sont presque trois fois aussi larges que les aires ambulacraires (19 millimètres), et comptent quatorze rangées verticales de tubercules, dont celles du milieu sont moins régulières ; une seulement, de chaque côté, la quatrième, monte jusqu'à l'apex.

     Péristome dans une légère dépression de la face inférieure, subdécagonal, petit, atteignant à peine 10 millimètres de diamètre; il est marqué de très légères entailles. Périprocte ovale, allongé, aigu, très réduit, séparé à peine du péristome

 

par une bande de test ayant moins de 2 millimètres de largeur; il ne s'avance pas jusqu'au milieu de la distance entre le péristome et le bord. Les tubercules sont plus développés et plus serrés à la face inférieure, et forment des cercles concentriques autour du péristome.

     Rapports et différences. - Les Holectypus à partie supérieure subhérnisphérique et à bord renflé ne sont point rares, dans toutes les périodes géologiques ainsi l'H. hemisphaericus Desor, du Bajocien et du Bathonien; l'H. sarthacensis Cotteau, du Callovien et, dans les terrains créatacés, l'H. crassus Cotteau, l'H. subcrassus Peron et Gauthier, l'H. corona Gauthier, nous en offrent de nombreux exemples. Mais aucune de ces espèces ne peut se confondre avec le type que nous venons de décrire. Le développement relativement si restreint de son périprocte, et la position de cet organe si éloigné du bord et touchant presque le péristome, suffiront pour distinguer notre espèce nouvelle de toutes celles déjà connues.

     Localité - Aftâb.

extrait planche XII

   
 
 

Cohenholectypus inflatus (Cotteau & Gauthier,1895)- Maastrichtien, Simsima Fm, Jebel buhays, Emirats Arabes Unis, 43 mm

 
 
 

 

 

Cohenholectypus larteti (Cotteau,1869)

 
 
diagnose originale de l'espèce par Cotteau
Notice sur les échinides fossiles recueillis par M. Louis Lartet en Syrie et en Idumée pendant son voyage avec le duc de Luynes, 1869, p.537
 

     Holectypus Larteti, Cotteau (n. sp.). - Par sa taille, sa forme générale, sa face supérieure épaisse et renflée, son péristome étroit et très-enfoncé, cette espèce rappelle, au premier aspect, l'H. turonensis, Desor ; elle s'en éloigne d'une manière positive par ses tubercules moins nombreux et autrement disposés, et surtout par son périprocte beaucoup moins développé. Ce dernier caractère lui donne quelque ressemblance avec le Discoidea pentagonalis, mais cette espèce est moins grande, plus renflée et plus pentagonale, et sa face inférieure est plus plane ; son périprocte se rapproche beaucoup plus du péristome que du bord, tandis que c'est le contraire qui a lieu dans l'Hol. Larteti.

 

fig. non numérotée, p.536

   
 
 

Cohenholectypus larteti (Cotteau,1869) - Cénomanien, Hammamat Ma'in, Jordanie, 29 mm

 
 
 
 

Cohenholectypus larteti (Cotteau,1869) - Cénomanien, Hammamat Ma'in, Jordanie, 26 mm

 
 
 
 

Cohenholectypus larteti (Cotteau,1869) - Cénomanien, Jordanie, 19 mm

 
 

Cohenholectypus larteti (Cotteau,1897) var. major - Cénomanien, Jordanie, 25 mm

 

 

Cohenholectypus limitis (Böse,1910)

 
 
description de l'espèce par Adkins
The Weno and Pawpaw Formations of the Texas Comanchean, 1918, p.103
 

HOLECTYPUS LIMITIS Böse

     This species is distinguished from Holectypus planatus Roemer by having the periproct in length about half the radius of the test and situated about halfway between the centrally localed peristome and the ambitus, while the Holectypus planatus the periproct occupies almost the entire length between the peristome and the ambitus. This species, described from subdivision 5 of Cerro de Muleros (Duck Creek and Fort Worth formations) occurs in the Upper Wahita beds of North Texas as Holectypus planatus does in the Lower Washita and Fredericksburg beds. It is scattering in the Weno and Pawpaw formations but more abundant in the echinoid horizon at the base of the marl phase of the Weno formation, in association with Enallaster bravoensis, E. wenoensis, Hemiaster riovistae, Epiaster wenoensis, Pedinopsis symmetrica and Holaster. It is sparse in the Mainstreet formation and has a zone of abundance near the base of the Grayson marl.

 
 

Cohenholectypus limitis (Böse,1910) - Boracho Fm, Albien, Texas, U.S.A., 23 mm

 

 

Cohenholectypus nanus (Cooke,1955)

 
diagnose originale de l'espèce par Cooke,1955
Some Cretaceous Echinoids from the Americas, p.96

Holectypus (Caenholectypus) nanus Cooke, n. sp.

Plate 27, figures 13-19

    Test small, rarely exeeeding 10 mm in diameter; horizontal outline circulai to subpentagonal; upper surface moderately tumid; lower surface slightly concave around the peristome; ambitus rounded. Apical system having fixe genital pores. Poriferous zones uniserial, straight , continuous ; zygopores oblique. Peristome central, rather small, moderately notched. Periproct large, submarginal, barely visible from above, well separated from the peristome. Tubercles small, far apart, arranged in vertical rows, two rows in each area. Spines short, acicular.

Horizontal diameter of holotype 5.9 mm; height 3.1 mm; diameter of peristome 1.5 mm.

Occurrence.-Texas: Hillside exposure on the old Burleson road about one-half mile north of the Glengarden Country Club, Fort Worth, Tarrant County. Cobbs brick pit, Cobbs Park, south of Maddux Avenue on Cobbs Park Drive (USGS 22246, Renfro coll. PP 1).

Geologic horizon.-Lower Cretaceous, Washita group, Pawpaw formation of late Albian age.

Type.-CSNM 108610. Three cotypes.

 

Comparisons.- Of American species Holectypus nanus most closely resembles Holectypus (Caenholectypus) planatus Roenter, but is much smaller. The periproct is farther from the peri­stome and is turned obliquely upward so that it indents the ambitus. The decoration is quite different, there being fewer tubercles, which are arranged in vertical rows, not transversely as in H. planatus. This arrangement suggests that of Discholectypus meslei (Gauthier) (Cotteau, Peron, and Gauthier, 1876-84, fasc. 3, p. 84, pl. 8, figs. 1-4; Mortensen, 1928-51, y. 4, pt. 1, p. 32, figs. 192-0), which is very much larger, has a proportionately much smaller periproct, and differs in other respects.

Holectypus nanus is represented by severat individuals, all small and all covered with a ferruginous coating, which obscures some details of structure.  

Pl. 27 (extrait)

   
Holotype, conservé au Smithsonian National Museum of Natural History
figuré in Cooke, 1855,  Some Cretaceous Echinoids from the Americas, p.96
Catalog Number: USNM PAL 108610
Collection Name: Echinodermata Echinoidea Type
Scientific Name (As Filed): Holectypus (Caenholectypus) nanus Cooke
Type Status: Holotype
EZID:

http://n2t.net/ark:/65665/34e020451-12e1-4a04-8d71-04423beb29e5

 

Cohenholectypus nanus (Cooke,1955) - Turonien, Boaquillas formation, Terrel County, Texas, USA, 4 mm

 

 

Cohenholectypus neocomiensis (GRAS,1848)

 
diagnose originale de l'espèce par Gras,1848
Description des oursins fossiles du département de l'Isère, précédée de notions élémentaires sur l'organisation et la glossologie de cette classe de Zoophytes, p.42

     3.H. Neocomiensis (nobis), pl.2, fig.19-20. - M. Lichtlin, inspecteur des eaux et forêts, nous a rapporté un exemplaire d'un Holectypus qu'il avait trouvé lui-même sur le chemin de St-Laurent-du-Pont à la Grande-Chartreuse, dans une couche marneuse située au-dessus de la porte de l'Oeillet, où l'on rencontre le Toxastes oblongus, le Pygaulus depressus, le Janira Deshayana, et d'autres fossiles du terrain néocomien sup. Cet Holectypus présente tous les caractères généraux de l'esèce précédente. Son diamètre est de 29 mm.; sa hauteur de 17 mm. L'aire ambulacraire est à l'interambulacraire comme 10 est à 17. Elle en diffère à peine par sa forme plus conique, moins déprimée, et par les aires ambulacraires peut-être un peu plus étroites.

planche 2 (extrait)

   
holotype, conservé au Musée National d'Histoire Naturelle de Paris
figuré in Gras, 1848, Oursins fossiles du département de l'Isère, p.42

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/f/b15141

spécimen MNHN.F.B15141

crédit Roman, p. 42 pl. 2 fig. 19-20

 

 

 

Cohenholectypus neocomiensis (GRAS,1848) - Aptien, Morella, Catalogne, Espagne, 16 mm

 
 

Cohenholectypus neocomiensis (GRAS,1848) - Aptien, Morella, Catalogne, Espagne, 17 mm

 
 

Cohenholectypus neocomiensis (GRAS,1848) - Aptien, Morella, Catalogne, Espagne, 26 mm

 

 

Cohenholectypus ovatus (Whitney & Kellum,1966)

 
 

Cohenholectypus ovatus (Whitney & Kellum,1966) - Albien inferieur, Walnut formation, Austin, Texas, USA, 31 mm

 

 

Cohenholectypus planatus (Roemer,1852)

 
diagnose originale de l'espèce par Roemer,1852
Die Kreidebildungen von Texas und ihre organischen Einschlusse, p.84

124. HOLECTYPUS PLANATUS.
Taf. X. Fig. 2. a - g.

     Holeclypus planotus F. Roemer Texas p. 393.

Lat. 1" 3'''; Alt. 6m

      Testa orbiculari, subpentagona, parmi. elecata, depresso-conica; tacle inferiore planata, media cancana; areis ambulacralibus supra reliquane testam subprominentibus; tuberculis supra parvis, superficiel,. testae tactu aspermie efficienti­bus, infra maioribus; ans oyats pennagno, ab ore asque ad neargineen porrigente.

     Die Schale kreisrund , undeutlich fünfseitig , niedrig , flach konisch. Die Unterseite fast eben , nur in der Mitte vertieft. Die Ambulacral - Felder stehen ein wenig über das Niveau der übrigen Schale vor. Die an der Spitze dentlich durchbohrten und in fast regelmässigen Querreihen stehenden Tuberkel sind klein, verleihen aber der Obertläche der Schale eine für das Gefühl scharf rauhe Beschalfenheil. Die Tuberkel der Enlerseite sind entschieden grösser und entfernter stchend ais die der Oberseite. Auf der Oberseite ist die Grösse der Tuberkeln auf den Interambulacral-Feldern merklich bedeutender, als derjenigen auf den Ambulacral-Feldern. Auf der Unterseite ist dieser Unterschied nicht bemerklich. Der grosse Mund ist deutlich zehnfach gekerbt. Der Alter ist sehr gross, oral und reicht vom Munde, von welchem er nur durch einen schmalen Zwischenraum getrennt ist, bis zunt Rande.

     Bei grossen alten Exemplaren wird der Umriss entschieden fünfseitig, während bei Exemplaren der gewönlichen Grosse derselbe kreisrund und nur angedeutet fünfseitig ist.

     Diese Art, von welcher 20 Exemplare vorliegen , zeigt in Betreff der äusseren Form die nachste Verwandtschaft mit Holectypers macropygus Desor 1) (Discoidea macropyga Agassiz 2) aus Neocomien - Schichten der Schweiz und Hils - Conglomérat im Braunschweigschen, unterscheidet sich aber durch die bedentendere , fast doppelte Grosse, durch die fast flache, nur in der Mitte concave Unterseite und durch die starker ausgesprochene Fünfseitigkeit des

 

Umrisses. Von Desor selbst bestimmte Exemplare des Holectypus macropygus aus dent Hils - Conglomerat von Vahlber g bei Wolfenbüttel standen zur Vergleichung zu Gebote. Vielleicht ist der von Agassiz und Desor in demselben Catalog aufgeführte , dem Verfasser nicht näher belsannte Holectypus serialis Deshayes aus Hippuriten - Kreide in Algier der Texanischen Art noch näher verwandt, da das geognostische Vorkornmen bei beiden noch mehr übereinstimmt.

      Vorkommen : Nicht selten bei Friedrichsburg und an einer 15 englische Meilen unterhalb des alles Spanischen Forts gelegenen Sicile im San Saba-Thale.

     Erklärung der Abbildungen: Fig. 2. a. ein ungewöhnlich grosses Exemplar von oben. Fig. 2. b. dasselbe Exemplar von unten. Fig. 2. c. dasselbe von der Seite gesehen. Fig. 2. d. ein Stück einer Interambulacral-Area nebst dem entsprechenden Stück der angrenzenden Arnbulacral-Area vergrössert dargestellt. Fig. 2. c. vergrosserte Scheitel­ansicht eines Exemplars, an welchem durch Verwitterung die Grenzen der Täfelchen deutlich hervorgetreten sind. Die Ovarial-Oeffnungen sind an dem betreffenden Exemplare durch Auswittern vergrössert und erscheinen deshalb auch in der Abbildung verhältnissmässig bedeutend grösser, , als bei unversehrlen Exemplaren. Fig. 2. f. stellt einen einzelnen Tuberkel der Interambucral Felder von der Seite gesehen, Fig. 2. g. von oben gesehen dar.

Pl. X (extrait)

   
 

Cohenholectypus planatus (Roemer,1852) - Albien, Walnut Formation, Comté de Kerr, Texas, U.S.A., 26 mm

 
 

Cohenholectypus planatus (Roemer,1852) - Albien, Walnut Formation, Comté de Kerr, Texas, U.S.A., 30 mm

 
 

Cohenholectypus planatus (Roemer,1852) - Albien, Glen Rose Formation, Comté de Travis, Texas, U.S.A., 37 mm

 

 

Cohenholectypus similis (Desor,1858)

 
 
diagnose originale de l'espèce par Desor
Synopsis des échinides fossiles, p. 174
 

     similis Desor, nov. spec. Espèce déprimée, à bord renflé, de même forme que le H. macropygus, dont elle ne diffère que par ses tubercules moins serrés et moins nombreux.

     Aptien de la Presta (Val de Travers). Rare.

     Coll. Campiche.

     nota. Il est à peu près impossible de distinguer cette espèce du H. macropygus, lorsque les tubercules ne sont pas conservés ; de là son nom de similis.

 
 

Cohenholectypus similis (Desor,1847) - Aptien, Morella, Castellon, Espagne, 18 mm

 
 
 
 

Cohenholectypus similis (Desor,1847) - Aptien, Morella, Castellon, Espagne, 17 mm

 
 

 

Cohenholectypus subpentagonalis (Blankenhorn)

 
 
 

Cohenholectypus subpentagonalis (Blankenhorn) - Cénomanien, Hamamad M'ain, SW Madaba, Jordanie, 22 mm

 
 
 
 

Cohenholectypus subpentagonalis (Blankenhorn) - Cénomanien, Hamamad M'ain, SW Madaba, Jordanie, 18 mm

 
 

 

Cohenholectypus transpecoensis Cragin,1893

 
 
 

Cohenholectypus transpecoensis Cragin,1893 - Albien superieur, Boracho formation, Texas, USA, 46 mm

 
 

 

Cohenholectypus turonensis (Desor,1847)

 
 
description de l'espèce par Cotteau
Paléontologie française, terrains crétacés, tome VII, 1861, p.56
 

N° 2360. Holectypus Turonensis, Desor, 1847.

Pl. 1018, fig. 1-13.

 

     Espèce de taille moyenne, sub-circulaire, à peu près aussi large que longue ; face supérieure plus ou moins conique ; face inférieure renflée sur les bords, concave au milieu. Ambulacres à fleur du test ; pores très-petits, serrés, rangés obliquement, s'espaçant et déviant un peu de la ligne droite près du péristome. Tubercules finement crénelés et perforés, entourés d'un scrobicule large et déprimé, très-petits à la face supérieure, plus gros vers l'ambitus et dans la région infra-marginale, formant des rangées verticales qui disparaissent successivement à la face supérieure, et dont le nombre varie suivant la taille des individus ; les tubercules affectent en outre, notamment au-dessus de l'ambitus, une disposition horizontale très-prononcée. Tubercules secondaires beaucoup plus petits, mais également crénelés et perforés, assez abondants, disposés en séries concentriques et alternant horizontalement avec les tubercules principaux. Granules intermédiaires fins, serrés, homogènes, entourant les tubercules de lacets délicats, d'autant plus flexueux qu'ils se rapprochent des zones porifères. Péristome circulaire, décagonal, muni d'entailles apparentes et s'ouvrant dans une dépression profonde de la face inférieure. Périprocte très-grand, acuminé à ses deux extrémités, occupant presque tout l'espace compris entre le péristome et le bord postérieur qu'il échancre d'une manière sensible. Appareil apicial peu développé, pentagonal, granuleux, présentant cinq plaques génitales très-distinctement perforées ; la plaque madréporiforme se prolonge au milieu de l'appareil en un bouton saillant autour duquel se groupent les autres plaques.

     Hauteur, 19 millimètres ; diamètres transversal et antéro-postérieur, 39 millimètres.

     Var. déprimée : hauteur 10 millimètres 1/2 ; diamètre, 23 millimètres.

     Var. de petite taille, de l'étage turonien : hauteur, 10 millimètres ; diamètre, 19 millimètres.

     L'H. Turonensis est très-variable dans sa taille et dans sa forme. Certains exemplaires sont remarquables par leur face supérieure renflée et conique ; d'autres sont fortement déprimés en dessus et se rapprochent du type (v. 13) qui a servi à établir l'espèce ; le plus souvent l'ambitus est régulièrement circulaire, quelquefois cependant, et notamment dans les individus les plus déprimés, il affecte une forme sub-pentagonale.

 

      Rapports et différences. - L'H. Turonensis, tel que nous le circonscrivons, constitue un type nettement tranché que caractérisent sa face inférieure renflée et arrondie sur les bords, son péristome enfoncé, et son périprocte très-grand, échancrant un peu le bord postérieur. Il offre quelque ressemblance avec l'H. excisus de l'étage cénomanien, mais il s'en éloigne par sa taille plus forte, son périprocte beaucoup plus petit et ses tubercules moins profondément scrobiculés. Nous avons réuni à l'H. Turonensis les D. laevissima et Davoustiana : la première de ces espèces recueille dans la craie blanche de Royan, ne diffère de notre type que par sa face supérieure presque lisse ; or cet aspect, que nous retrouvons chez plusieurs exemplaires de l'H. Turonensis ; ne doit être attribué qu'à l'usure du test. La seconde espèce avait été établie par nous, en 1856, pour les exemplaires de petite taille qu'on rencontre assez abondamment dans l'étage turonien de Bousse et de Duneau (Sarthe). Plus tard, en décrivant l'espèce (1), un nouvel examen nous a convaincu que cet Holectypus, malgré la différence de taille et de gisement, ne pouvait être séparé de l'H. Turonensis.    Localités. - Bousse, Tuffé, Duneau (Sarthe). Assez commun. Etage turonien. - Saint-Fraimbault (Sarthe) ; Villedieu (Loir-et-Cher) ; env. de Tours (Indre-et-Loire) ; Royan, Aubeterre (Charente). Rare. Etage sénonien (calcaires jaunes supérieurs).

     Coll. Michelin, d'Archiac, Guéranger, Renevier, Bourgeois, Delaunay, Davoust, Triger, Guillier, ma collection.

     Expl. des figures. - Pl. 1018, fig. 1, H. Turonensis, vu de  côté ; fig. 2, face supér. ; fig. 3, face infér. ; fig. 4, plaques amb. et interamb. grossies ; fig. 5, appareil apicial grossi ; fig. 6, var. déprimée, vue de côté ; fig. 7, face sup. ; fig. 8, face inf. ; fig. 9, var. de l'étage turonien, vue de côté ; fig. 10, face sup. ; fig. 11, face inf. ; fig. 12, plaques amb. et interamb. grossies ; fig. 13, tubercules grossis.

Pl. 1018 (extrait)

   
 
 

Cohenholectypus turonensis (Desor,1847) - Turonien, Maroc, 35 mm

 

 

Cohenholectypus turonensis (Desor,1847) - Turonien, Boumia, Moyen Atlas, Maroc, 35 mm

 

Sous-famille Discoidinae  Lambert,1900

nomen correctum pro Discoidesidae, Lambert,1900, p.49

Genre type Discoides Parkinson,1811

Organic remains of a former worls, p.21

description succinte : cloisons internes.

 

Genre Discoides  Leske, 1778

Jacobi theodori Klein naturalis dispositio echinodermatum, p.171

Espèce type  Echinites subuculus Leske, 1778 (désignation originale)

ibid., p.171

Extension stratigraphique (bibliographique, non vérifiée) : Aptien - Cénomanien

Syn. 

  • Discoidea Agassiz, 1836, p.186.  ; synonyme objectif plus récent.

  • Protocyamus Gregory, 1900, p.316.  ; synonyme objectif plus récent.

 
description du genre par Cotteau
Paléontologie française, terrains crétacés, tome VII, 1861, p.12

2me Genre. DISCOIDEA, Klein, 1734

Galerites (pars), Lamarck, 1816. Discoidea, Gray, 1834, Agassiz, 1836.

     Test circulaire ou sub-pentagonal à l'ambitus ; face supérieure renflée, hémisphérique, plus ou moins conique : face inférieure presque plane, quelquefois sub-concave. Zones porifères convergeant en ligne droite du sommet au péristome. Tubercules de petite taille, perforés, crénelés et scrobiculés, inégaux, peu apparents à la face supérieure, plus gros en dessous, formant à l'ambitus et dans la région infra-marginale des rangées concentriques assez régulières. Péristome central, circulaire, décagonal, marqué de légères entailles : périprocte ovale, sub-acuminé à ses deux extrémités, situé à la face inférieure entre le péristome et le bord postérieur, recouvert de plaques granuleuses, irrégulières, très-petites autour de l'ouverture anale qui est placée vers l'angle interne. Appareil apicial compact, sub-pentagonal, peu développé, légèrement saillant au-dessus du test, présentant, dans certaines espèces, cinq plaques génitales perforées, et dans d'autres, à la place de la plaque génitale impaire, une plaque complémentaire imperforée ; plaque madréporiforme un peu plus grande que les autres et se prolongeant au centre de l'appareil ; plaques ocellaires régulièrement intercalées à l'angle des plaques génitales. L'intérieur du test est garni au pourtour de cloisons plus ou moins épaisses, placées près du bord des interambulacres, et qui donnent lieu à ces entailles remarquables qu'on retrouve sur tous les moules intérieurs.

     Radioles inconnus.

 

     Rapports et différences. - Les Discoidea présentent beaucoup de ressemblance avec les Holectypus. Ils s'en distinguent néanmoins par leurs tubercules relativement moins développés à la face inférieure, par leur péristome marqué d'entailles moins apparentes, par leur périprocte plus petit et surtout par les cloisons intérieures qui garnissent le test et ont laissé, dans le moule intérieur, de si profondes empreintes ; ce caractère, qui n'existe chez aucun autre échinide, fait du genre Discoidea une coupe parfaitement naturelle.

     Histoire. - Ce genre très anciennement connu a été établi par Klein en 1734, sous le nom de Discoides. Les auteurs n'ont point adopté cette division générique, et c'est seulement un siècle plus tard, en 1834, que Gray l'ay réintégrée dans la méthode et lui a donné le nom de Discoidea qu'elle a conservé depuis. En 1842, M. Desor en a séparé avec raison les Holectypus.

 

 

Discoides subuculus (Leske,1778)

 
description de l'espèce par Cotteau
Paléontologie française, terrains crétacés, tome VII, 1861, p.23

N° 2349. Discoidea subuculus, Klein, 1734.

Pl. 1009, fig. 8-16.

 

     Espèce de petite taille, circulaire, très-légèrement pentagonale ; face supérieure renflée, conique, sub-anguleuse au pourtour ; face inférieure concave au milieu. Ambulacres à fleur du test ; zones porifères composées de pores serrés, obliques, déviant un peu de la ligne droite en approchant du péristome. Tubercules crénelés et perforés, augmentant sensiblement de volume à la face inférieure, formant, vers l'ambitus et en dessus, des rangées verticales assez régulières, au nombre de dix environ dans les inter-ambulacres, et de quatre dans les ambulacres ; deux de ces rangées, un peu plus développées que les autres, persistent seules jusqu'au sommet, et correspondent, sur chacune des aires interambulacraires, à deux carènes apparentes surtout à la face supérieure. Dans la région infra-marginale, tu tubercules principaux affectent en outre une disposition concentrique assez prononcée. Granules fins, serrés, homogènes, formant en dessus des cordons horizontaux plus ou moins réguliers, et disposés en cercle autour des tubercules de la face inférieure. La suture des plaques interambulacraires supérieures est assez nettement accusée, et présente, dans les deux carènes dont nous avons parlé, à la base de chaque tubercule, une dépression ovale et dépourvue de granules. Péristome petit, décagonal, plus ou moins profondément enfoncé. Périprocte allongé, pyriforme, acuminé surtout à son extrémité interne, entouré d'un cercle de tubercules distinctement crénelés, perforés et scrobiculés, occupant plus des deux tiers de l'espace compris entre le péristome et le bord postérieur. Appareil apicial pentagonal, granuleux, renflé, composé de cinq plaques ocellaires perforée, de quatre plaques génitales également perforée, et d'une plaque complémentaire imperforée. Moule intérieur présentant dix sillons larges et profonds qui partent du péristome, et s'élèvent un peu au-dessus de l'ambitus.

     Rapports et différences. - Cette espèce, souvent décrite et figurée par les auteurs, sera toujours facilement reconnaissable à sa petite taille, à sa forme circulaire et conique, à sa double carène interambulacraire, à sa face inférieure presque plane sur les bords, à la grandeur de son péristome et aux profondes entailles de son moule intérieur. Forbes lui réunit, à titre de variétés, les D. pisum, turrita, minima et infera. Nous ne partageons son avis qu'en ce qui touche la première de ces espèces, qui ne nous paraît effectivement différer par aucun caractère des individus jeunes du D. subuculus. Mais il n'en est pas de même des trois autres ; en décrivant plus haut le D. turrita, nous avons indiqué les motifs qui nous ont engagé à le conserver ; si cette espèce devait disparaître de la méthode, ce serait au D. conica, bien plutôt qu'au D. subuculus qu'il faudrait la rapporter. Quant aux D. minima et infera, après avoir comparé entre eux un grand nombre d'échantillons, nous n'hésitons plus à les considérer comme constituant deux types essentiellement distincts. Tout en confondant avec le D. subuculus les espèces que nous venons d'énumérer, Forbes en a séparé le D. Dixoni de la craie blanche de Sussex, remarquable par la petitesse de son périprocte et de son péristome, et qui pourrait bien n'être autre chose que le D. minima de M. Desor.

     Histoire. - Le D. subuculus est très anciennement connu. Bien que nous n'ayons pas fait remonter sa synonymie au delà de 1734, il est probable qu'avant cette époque plusieurs auteurs, et notamment Langius, Lister et Plott, l'ont figuré dans leurs ouvrages, mais d'une manière trop incomplète pour que nous puissions être certain de l'identité de l'espèce qu'ils ont voulu représenter. Klein le premier, en 1734, en donna des figures assez reconnaissables et le

 

 plaça, sous le nom de subuculus, dans le genre Discoides. Pendant longtemps les auteurs n'ont pas tenu compte de cette double dénomination, et cette espèce fut successivement classée dans les genres Echinites, Galerites, Echinoneus. C'est à Gray qu'appartient le mérite d'avoir rétabli dans la méthode le genre Discoides de Klein, et c'est Bronn qui, en 1835, dans le Lethea geognostica, revint au nom spécifique de subuculus que notre espèce a toujours conservé depuis.

     Localités. - Villers-sur-Mer, le Hâvre, Rouen (Seine-Inférieure) ; Vernon (Eure) ; Saint-Florentin, Appoigny (Yonne) ; Théligny, Nogent-le-Bernard, Condé, le Mans, (Sarthe) ; la Perière, Vimoutiers (Orne) ; Grand-Pré (Ardennes) ; Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme) ; Cassis, (Bouches-du-Rhône). Abondant. Etage cénomanien.

     Nous n'avons jamais rencontré le D. subuculus en dehors de l'étage cénomanien. Tout dernièrement cependant M. Renevier nous a envoyé plusieurs exemplaires de Discoidea provenant de l'étage aptien et recueillis les uns dans les grès durs de la Perte du Rhône, et les autres aux environs de Fleurier, dans le canton de Neuchâtel (Suisse) : leur taille, leur forme générale, les ornements de leur test, la position de leur périprocte ne permettent pas, malgré la différence de gisement, de les séparer du D. subuculus. - Albin Gras cite également cette même espèce dans les couches albiennes du Ravix près le Villard-de-Lans (Isère).

     Toutes les collections.

     Localités autres que la France. - Sainte-Croix (canton de Vaud, Suisse) ; Bruxelles (Belgique) ; Essex ; Brunswick (Allemagne) ; Warminster, Chut-Farm, Weymouth, Kent (Angleterre). Etage cénomanien.

     Expl. des figures. - Pl. 1009, fig. 8, D. subuculus, vu de côté ; fig. 9, face sup. ; fig. 10, face inf. ; fig. 11, plaques ambul. et interambul. grossies ; fig. 12, plaques interambulacraires vues au microscope ; fig. 13, appareil apicial grossi ; fig. 14, moule intérieur, vu de côté ; fig. 15, face sup. ; fig. 16, face inf.

Pl. 1009 (extrait)

   
 

Discoides subuculus (Leske,1778) - Cénomanien moyen, Seine Maritime, 10 mm

 

deux clichés apicaux avec des contrastes et éclairages différents pour mettre en évidence la tuberculation

 

Discoides decorata (Desor,1842)

 
 
diagnose originale de l'espèce par Desor,1842
Echinites, Famille des Clypéastroïdes, troisième monographie, des Galerites, p.63
 

IX. Discoidea decorata Des.

Tab. 8, fig. 1-3.

     Au premier abord, cette espèce a toute l'apparence d'une Discoïdée jurassique. Elle est déprimée ; ses bords sont renflés ; sa face inférieure est concave ; l'anus, sans occuper tout l'espace entre le bord et l'ouverture buccale, est cependant plus grand que dans les autres espèces crétacées. Aussi l'avais-je rangé dans la section des Discoïdées jurassiques, avant que je n'en connusse l'intérieur ; mais ayant exposé plus tard un exemplaire à l'action du feu, de manière à en enlever le test, j'ai vu, à mon grand étonnement, que le moule présentait des entailles en tout semblables à celles des autres Discoïdées crétacées. C'était donc une véritable Discoïdée. Cette découverte me parut d'autant plus intéressante qu'elle est une nouvelle preuve de la délimitation de certains types, conformément à leur distribution géologique. Sous ce rapport, la présence d'une Discoïdée du type jurassique, dans la formation crétacée, eût été une exception à la règle.

     Les tubercules ne sont bien conservés qu'à la face inférieure dans les exemplaires que j'ai sous les yeux. Ils sont proportionnellement très-gros et répartis d'une manière fort élégante ; ce qui lui a valu le nom de decorata.

 

     M. Mérian de Bâle a communiqué à M. Agassiz toute une série d'exemplaires de cette espèce provenant, d'après leur étiquette, du grès vert du Bas-Dauphiné.

 

Pl. 8 (extrait)

   
 
 

Discoides decorata (Desor,1842) -  Valanginien, Nautschni, Sud Ouest Krim, Ukraine 14 mm

 
 

 

Discoides karakaschi (Renngarten,1926) -  Valanginien, Nautschni, Sud Ouest Krim, Ukraine 14 mm

 
 
 

 

Genre Camerogalerus  Quenstedt,1873

Espèce type  Galerites cylindricus Lamarck, 1816

Animaux sans vertèbres, p.23

Extension stratigraphique (bibliographique, non vérifiée) : Aptien - Maastrichtien

Syn. 

  • Pithodia Pomel, 1883, p.75.  ; synonyme objectif plus récent.

  • Pseudodiscoides Lambert & Thiery, 1914, p. 282 ; synonyme objectif plus récent.

  • Dixonia Wagner & Durham, 1964, p.170.  ; synonyme subjectif plus récent.

 

 

Camerogalerus cylindridus (Lamarck,1816)

 
diagnose originale de l'espèce par Lamarck,1816
Histoire des animaux sans vertèbres, p.23
13. Galérite cylindrique. Galerites cylindricus.

G. cylindricus, brevis, dorso retusus ; ambulacrorum lineis porosis denis ; interstitiis assulatis ; ano infero propè marginem

Mus. n.°

Habite... Fossile de...

syntype, conservés au Musée National d'Histoire Naturelle de Paris
figurés in Lamarck, 1816,  Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, présentant les caractères généraux et particuliers de ces animaux, leur distinction, leurs classes, leurs familles, leurs genres, et la citation des principales espèces qui s'y rapportent, t. 3, p.23

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/f/b49311

spécimen MNHN.F.B49311

crédit RECOLNAT (ANR-11-INBS-0004) Elise POREZ

Lamarck, p. 23, n° 13

 

 

 

Camerogalerus cylindridus (Lamarck,1816) - Cénomanien, Busot, Alicante, Espagne, 47 mm

 
 

 

Camerogalerus cantabricus Smith & Gallemi,1999

 
 

Camerogalerus cantabricus Smith & Gallemi,1999 - Maastrichtien, Aspe, alicante, Espagne, 5 mm

 

 

Camerogalerus conicus (Desor,1842)

 
diagnose originale de l'espèce par Desor, 1842
Monographies d'échinodermes, Echinites, Famille des Clypéastroides, troisième monographie, Des Galérites, p.62

VII. Discoidea conica Des.

Tab. 7, fig. 17-22.

     Comparé aux autres espèces de cette catégorie, le D. conica peut paraître conique, et c'est ce qui m'a engagé à lui donner le nom ci-dessus. Cette forme, jointe à la troncature du bord postérieur, constitue en effet le caractère le plus marquant qui puisse faire distinguer extérieurement notre espèce du D. Rotula. Les moules intérieurs sont beaucoup plus différenciés. Leurs entailles interambulacraires sont beaucoup plus larges , et donnent à leur pourtour une apparence onduleuse des plus caractéristiques (fig. 20 et 21). Ces moules remarquables proviennent de la Montagne des Fis; c'est sur la foi de leur forme conique et de la forme légèrement tronquée du bord postérieur que je les ai identifiés avec certains exemplaires d'autres localités qui ont conservé leur test. On ne pourra toutefois avoir une entière certitude à cet égard, que lorsqu'on aura trouvé à la Montagne des Fis quelques exemplaires dont le test soit conservé, comme cela a lieu pour le D. Rotula. En attendant, la grandeur de l'anus dans les moules ne saurait être une objection contre l'identification que je propose ici, attendu qu'il est reconnu que le pourtour de l'anus est ordinairement plus grand dans les moules qu'à la surface du test. Les fig. 17, 18 et 19 représentent un exemplaire très-bien conservé, provenant des couches inférieures de la craie de France. La fig. 18 a représente une plaque grossie d'une aire interambulacraire ; la fig. 19 b, une aire ambulacraire de la face

 

 inférieure, et la fig. 19 c, une portion de l'aire interambulacraire prise également à la face inférieure et montrant la disposition et la forme des tubercules qui, comme à l'ordinaire, sont ici beaucoup plus développés qu'à la face supérieure. Les plaques des aires interambulacraires sont proportionnellement plus hautes que celles du D. Favrina.

Pl. VII (extrait)

   
 

Camerogalerus conicus (Desor,1842) - Albien, Castro Urdales, Cantabrie, Espagne, 17 mm

 
 

Camerogalerus conicus (Desor,1842) - Albien, Castro, Cantabrie, Espagne, 14 mm

 

 

Camerogalerus dixoni (Forbes,1850)

devrait être synonymisé avec. Camerogalerus munimus, (Desor,1842), à l'origine espèce type du genre Dixonia (Dixonia minima) Wagner & Durham, 1964

 
 

Camerogalerus dixoni (Forbes,1850) - Cénomanien, Maroc, 17 mm

 
 

Camerogalerus dixoni (Forbes,1850) - Cénomanien, Maroc, 20 mm

spécimen tératologique avec ambulacres qui ont été pincés à un moment de la vie de l'oursin (prédation ?). Ce cas de figure est assez courant

 

 

Camerogalerus minimus (Desor,1842)

 
diagnose originale de l'espèce par Desor, 1842
Echinites, Famille des Clypéastroides, Troisième monographie, des Galérites, p.56

II. Discoidea minima Ag.

Tab. 7, fig. 1-4.

Syn. Discoidea minima Ag. Catal. syst. Ectyp. p.7.

     C'est jusqu'ici la plus petite espèce du groupe des Galérites. Sa physionomie rappelle à tous égards celle du D. Subuculus, et lorsqu'on l'examine à la loupe, on y reconnaît, à la face supérieure, les mêmes rangées de tubercules et de pores (fig.4). Sa forme générale est cependant un peu moins conique ; la face inférieure paraît aussi être moins concave et ses bords moins renflée ; mais l'anus présente les mêmes rapports de dimension et de position, c'est-à-dire qu'il s'étend un peu au-delà de la moitié de l'espace entre le bord et la bouche. Un hazard heureux a rendu M. Michelin possesseur d'un exemplaire dans lequel les plaques anales sont parFaitement conservées. J'ai représenté, dans la fig. 3 a, cet organe tel qu'il se voit sous un grossissement de deux diamètres : les plaques, distinctement juxtaposées et séparées par des sutures très-apparentes, sont de grandeur inégale ; on en remarque de nombreuses petites du côté voisin de l'ouverture buccale, et trois grandes du côté externe ; celle qui est au milieu porte un tubercule assez gros ; les autres sont parsemées de très-petites granules. La fig. 3 b représente une section de la face inférieure, comprenant une aire ambulacraire et une aire interambulacraire, avec l'une des entailles du pourtour de la bouche. Les fig. 4 a et 4 b représentent ces mêmes parties à la face supérieure, savoir, fig. 4 a une aire ambulacraire, et fig. 4 b représentent ces mêmes parties à la face supérieure,

 

 savoir, fig. 4 a une aire ambulacraire, et fig. 4 b une aire interambulacraire. Les tubercules principaux sont moins nombreux, mais plus gros proportionnellement à la taille de l'Oursin que ceux du D. Subuculus. De plus, les tubercules miliaires forment des séries horizontales obliques comme le montre la fig. 4 c, qui représente une plaque isolée d'une aire interambulacraire vue au microscope, tandis que les tubercules miliaires du D. Subuculus, sont répartis uniformément autour des tubercules principaux.

     Cette espèce ne m'est encore connue que par un seul exemplaire qui provient, selon toute apparence, de la craie marneuse de France.

Pl. 7 (extrait)

   
  Camerogalerus minimus (Desor,1842)  - Turonien inférieur, Penly, Seine-Maritime, 6 mm  

 

Camerogalerus cf. peroni (Lambert,1892)

 
diagnose originale de l'espèce par Lambert, 1892
Recherches sur les échinides de l'Aptien de Grandpré, p.41 [78]

8. Discoides Peroni Lambert 1891.

(PI. IV, fig. 7-12).

   

     Diamètre 12 mill. — Hauteur 7 mill. — Largeur du péristome 21 %; longueur du périprocte 20 %, sa largeur 16 %; largeur des ambulacres 16 % du diamètre.

     Test de moyenne taille, -régulièrement circulaire, renflé à l'ambitus, à face supérieure subconique, face inférieure concave.

     Ambulacres à fleur de test, peu larges, un peu déprimés vers leur suture médiane, composés en dessus de primaires alternant par triades : une granulifère, une tuberculifère et une granulifère, et en dessous de majeures trisociées chez les adultes. Les tubercules secondaires s'élèvent sur une primaire tantôt granulifère, tantôt déjà tuberculifère. — Zones porifères à peines déprimées, très étroites, droites jusqu'au péristome, composées de péripodes obliques, très rapprochés en dessus, où ils le sont cependant moins qu'en dessous. Les deux pores du péripode sont arrondis, séparés par une faible cloison et s'ouvrent à fleur de l'assule.— Espace interzonaire large, garni en dessous de deux' rangées de petits tubercules finement crénelés, perforés et scrobiculés, qui s'atténuent vers l'ambitus et s'élèvent cependant jusqu'à l'apex ; deux rangées internes irrégulières, presqu'aussi développées que les externes à l'ambitus, disparaissent en dessus, où les tubercules se confondent avec les granules miliaires; ceux-ci sont serrés, égaux, régulièrement disposés en rangées transverses; suture médiane dessinant un sillon bien, apparent.

     Aires interambulacraires composées de plaques presque rectangulaires, assez hautes (une pour quatre ambulacraires), garnies de tubercules semblables à ceux des ambulacres, mais dont les deux rangées principales sont plus développées eu dessus, où ces tubercules restent cependant moins gros que ceux de la face inférieure. Ils s'élèvent, à la face supérieure, sur deux carènes assez apparentes, placées plus près de l'ambulacre que du centre de l'aire et interrompues par les sutures. Ces carènes disparaissent vers l'ambitus, à partir duquel les tubercules deviennent, jusqu'au péristome, scrobiculés, plus gros et plus serrés. Tubercules secondaires bien développés au-dessous de l'ambitus, où ils forment de quatre à six rangées internes égales aux principales et deux externes plus petites, avec deux marginales encore plus petites et irrégulières. Au-dessus de l'ambitus ces tubercules secondaires s'atténuent et diminuent graduellement de nombre ; les internes forment en outre des rangées horizontales régulières au milieu d'une granulation fine et abondante. Granules miliaires surtout développés au centre de Paire qui est très légèrement déprimé ; ces granules ont; comme ceux des ambulacres, une tendance marquée à l'alignement par série horizontale : trois séries par plaques. Sutures des plaques visibles eu dessus, où elles se creusent en léger sillon et présentent, de chaque côté des carènes , sous le tubercule, deux petites impressions.

     Péristome s'ouvrant au centre de la dépression de la face inférieure, un peu enfoncé, petit, décagonal, pourvu de très faibles entailles, avec bords ambulacraires un peu moins grands que les interambulacraires.

     Apex irrégulièrement pentagonal, saillant surtout chez les jeunes, partiellement et. très faiblement granuleux, dont toutes les costales donnent passage à des hydrotrèmes. La costale 2, ordinairement plus développée que les autres, s'avance au fond de l'appareil; les costales paires sont perforées par les pores génitaux près de leur bord externe; l'impaire est simplement madréporifère. Ocellaires subtrigones, petites, aux angles des costales.

     Périprocte à fleur de test, pyriforme et anguleux du côté externe, occupant les deux tiers de l'espace entre le péristome et le bord, entouré de tubercules semblables à ceux des parties homologues des aires paires.

     A l'intérieur du test, il existe un fort bourrelet péristomien qui a servi de support à l'appareil masticatoire, mais les saillies des auricules sont faibles et leurs extrémités ne se recourbent pas au-dessus de l'ambulacre, qui correspond à une simple dépression de l'anneau péristomien. Celui-ci est étroit, à peine oblique et ne forme pas expansion au-dessus des aires interradiales comme cela a lieu chez D. cylindricus (Loven : On a recent form of the Echinoconidae, p. 9, fig. 1-2, Stockholm, 1888).

     De chaque auricule semble naître une côte cylindroïde, élevée, qui s'étend jusqu'au bord externe du test et s'atténue au-dessus de l'ambitus au point de disparaître presque complètement à la face supérieure. Entre les dix cloisons formées par ces côtes assez élevées au-dessous de l'ambitus, élargies vers l'anneau péristomien, on en remarque cinq plus petites qui correspondent aux sutures médianes des aires ambulacraires et disparaissent également vers l'ambitus. — La face interne de la partie subconique du test est lisse. — L'apex est presque complètement masqué par le madré­poride qui forme une petite masse saillante, finement spongieuse, irrégulièrement creusée au centre avec une dépression postérieure, simulant un cinquième pore génital. Les cinq pores ocellaires et les quatre génitaux s'ouvrent autour du madréporide; les plaques n'offrent intérieurement aucunes traces de sutures.

     Radioles inconnus.

     Ce Discoides offre quelques variations dans la taille ou la forme des échantillons assez nombreux que j'ai sous les yeux.

     Le plus grand que je connaisse, de la collection Raulin, mesure 16 mill. de diamètre sur 9 de hauteur. Les plus petits ont 7 mill. sur 4; leur périprocte, proportionnellement plus grand, échancre presque le bord mais beaucoup moins que chez le D. conicus de même taille. Sur les échantillons de moyenne taille qui montrent distinctes les sutures des plaques, les majeures ambulacraires imparfaitement constituées en dessous comprennent : une primaire adorale tuberculifère, élargie vers la suture médiane, une demi‑plaque et une primaire granulifère aborale. C'est la disposition déjà figurée par M. Loven pour le D. conicus (Études sur les Echinoidées, pl. XIV, fig. 124).

     La plupart. des échantillons sont nettement circulaires, quelques-uns sont cependant subpentagonaux.

     Une variété assez fréquente est régulièrement hémisphérique. Quelquefois cette forme s'exagère et l'oursin devient déprimé, offrant alors avec le D. decoratus une analogie d'aspect qui a trompé quelques géologues.

     Les Discoides de Grandpré ont en effet été confondus avec la plupart de leurs congénères suivant que les auteurs prenaient en principale considération les caractères zoologiques, ou des conditions de gisement.

     Michelin leur a donné en 1842, probablement par erreur, le nom de Discoidea subacuta Agassiz (1). D'Orbigny, d'après les étiquettes de la collection Raulin, paraît les avoir déterminés sous les noms de D. conica et D. decorata. En 1861, dans la Paléontologie française, M. Cotteau, qui les croyait cénomaniens, les a rapportés au D. subuculus. Enfin M. Barrois les a cités sous les noms de D. decorata et de D. conica, dont le dernier a été conservé sur les cartons de la collection de la Faculté des Sciences de Lille.

     Dans toutes les collections, on a également cherché à isoler de la forme élevée et subconique les échantillons renflés, hémisphériques et surbaissés. J'aurais probablement voulu les distinguer aussi, si j'avais eu à ma disposition de moins nombreux matériaux. Mais le D. Peroni étant l'oursin le moins rare de l'Aptien de Grandpré, j'ai pu en examiner plus de 100 échantillons et en sacrifier quelques-uns à des préparations pour l'étude de l'intérieur du test. Je me suis ainsi assuré qu'aucun caractère spécifique ne séparait les diverses variétés, reliées entre elles par de nombreux intermédiaires.

     Rapports et différences. — Il n'y a pas lieu de comparer notre espèce aux grands Discoides à petits périproctes comme D. Favrei = D. cylindricus Lamarck (s. Galerites). Il faut également en éloigner immédiatement D. decoratus Desor, malgré une grande analogie de forme avec la variété déprimée de Grandpré. D. decoratus a en effet le périprocte bien plus largement ouvert, des côtes internes moins développées, s'élevant moins haut vers l'ambitus, des carènes interambulacraires plus centrales et bien plus atténuées, un apex dont le madréporide s'ouvre sur la seule costale 2, l'impaire demeurant absolument imperforée (2). Par suite de l'étendue de cette costale 2 qui occupe tout le centre de l'appareil, le madréporide se développe en bouton central. Cette disposition

 

 déjà sensible sur les échantillons du Teil (Voir Pal. Franç., pl. 1007, fig. 5), s'exagère encore chez ceux d'Yberg (Suisse). Sous le rapport de la constitution de l'apex, D. decoratus se sépare de ses congénères et se rapproche de certains Holectypus comme H. depressus et H. macropygus. Le D. rotula Brongniart (s. Galerites), plutôt voisin du D. cylindricus que de notre espèce, à des côtes internes bien moins larges, un péristome plus petit encore, un périprocte moins développé, des carènes interambulacraires plus atténuées, des tubercules plus petits, le test plus renflé à l'ambitus.

     Le D. Peroni est beaucoup plus voisin des D. subuculus Klein, et D. conicus Desor : le D. subuculus a cependant son péristome plus enfoncé, ses tubercules un peu plus, petits, portés à la partie supérieure des interambulacres sur des carènes plus marginales, son madréporide ne s'ouvrant que sur la costale 2 plus étendue que les autres et formant bouton central. Les caractères de l'apex ne sauraient donc permettre la confusion des deux espèces. — Le D. conicus, de taille ordinairement plus forte, a ses tubercules plus petits, plus égaux en dessus, plus nombreux et dont les principaux s'élèvent, à la face supérieure, sur des carènes interambulacraires bien plus atténuées, situées presqu'au centre de plaques à sutures moins creusées, avec granulation plus fine. Le D. conicus a aussi un périprocte plus grand et plus rapproché du péristome chez l'adulte, plus marginal chez le jeune ; ses côtes internes sont encore plus larges et plus hautes à l'ambitus. Enfin, d'après M. Cotteau (Pal. franç.. 1008, fig. 7), le D. conicus aurait un apex différent avec cinq costales presqu'égales, l'impaire imperforée et la 2 un peu plus développée, seule madréporifère. Mais le D. conicus figuré par M. Loven (Études sur les Échinoidées, pl. XV, fig. 133) a ses cinq costales perforées par des hydrotrèmes et je dois ajouter qu'un échantillon bien typique de l'Albien d'Eza me paraît offrir la même disposition. Les deux espèces sont d'ailleurs assez voisines et il est possible qu'une étude d'ensemble permette un jour de les rapprocher. Le D. Peroni serait alors la forme aptienne du type à larges cloisons internes et représenterait le tronc commun dont seraient sortis D. conicus de l'Albien à carènes très atténuées et D. subuculus du Cénomanien à carènes saillantes, submarginales. Il ne resterait plus alors dans les terrains crétacés inférieurs que trois formes très nettement caractérisées par leurs cloisons internes et cinq ou six espèces :

   

     Aujourd'hui cependant, en raison des différences signalées, je ne me suis pas cru autorisé à réunir purement et simplement le Discoides de Grandpré au D. conicus.

     M. Cotteau d'abord (ibid. p. 27) et M. de Loriol ensuite (Echin. Hely. p. 186) ont rapporté au D. subuculus certains petits Discoides de l'étage albien de La Perte du Rhône, voisins du D. conicus, mais en différant par la présence de carènes interambulacraires externes nettement dessinées à la face supérieure. Il est possible que ces échantillons doivent être rapportés au D. Peroni.

     L'examen détaillé de l'apex du D. Peroni offre au point de vue morphologique un certain intérêt. En effet les perforations des costales par les hydrotrèmes sont très inégales. J'ai sous les yeux un échantillon dont les costales portent: 1, dix hydrotrèmes ; 2, plus de vingt-cinq pores; 3, un seul pore; 4, cinq et 5, quinze pores. Chez un autre, la costale 3 est complètement dépourvue d'hydrotrèmes. Sur un troisième échantillon normal, je. compte : 1, huit pores ; 2, vingt-huit ; 3, huit; 4, quatre et 5, vingt-et-un pores. On voit ainsi combien la répartition de ces pores sur les plaques est variable et le peu de valeur de ce caractère au point de vue générique.

     On remarque également que les hydrotrèmes affectent toujours de préférence les plaques 2 et 5, ce qui s'explique parfaitement par la position du canal correspondant développé suivant l'axe antéro­postérieur. La costale 2 est toujours la plus chargée et il doit en être ainsi, puisqu'on peut morphologiquement la considérer comme composée de deux éléments : une costale et le disque central particulièrement affecté chez les Exocycles au passage des pores aquifères. L'examen de l'apex à l'intérieur du test indique en outre que les sutures s'effacent quand les plaques deviennent entièrement spon­gieuses. Le développement des hydrotrèmes paraît donc avoir pour effet la constitution des éléments primitifs de l'apex en une masse unique. Ainsi s'expliquerait chez certains genres plus récents la formation de l'apex en disque indivisible : Clypeaster, Echinolampas.

 

   

 

Fig. 19. — Apex du Discoides Peroni montrant la disposition des hydrotrèmes. Echantillon de nia collection grossi 6 fois.

Fig. 20. — Apex d'un autre échantillon, vu par la face interne, montrant la masse saillante granuleuse, creusée au centre, où s'ouvrent les hydrotrèmes. Echantillon de ma collection, même grossissement.

Fig. 21. — Apex anormal dont les costales 3, 4 et 5 sont dépourvues d'hydrotrèmes, d'après un échantillon de Négremont, grossi 6 fois (ma collection).

     Localités. — Le Discoides Peroni se rencontre dans tous les gisements des sables ferrugineux de Grandpré; il était surtout fréquent au Bois des Loges. Je l'ai recueilli aussi vers Bellejoyeuse, à la tran­chée de Barbançon, dans celle du Chemin de fer et à Négremont. On le trouve dans la mine jaune supérieure, comme dans la mine grise en contact avec les lumachelles à O. virgula.

     Collections de la Faculté des Sciences de Lille (M. Barrois), Raulin, Peron, Collet, Lambert, Cotteau.

(1) Agassiz n'ayant jamais créé de D. subacuta, la citation de MM. Sauvage et Buvignier, d'après les déterminations de Michelin, me parait le résultat d'une erreur et probablement d'une faute typographique : subacuta a du être imprimé pour subuculus.

(2) Le corps madréporiforme (Cotteau) ou madréporide (Pomel) n'entre pas comme un élément distinct dans la constitution de l'apex, puisque ce que l'on nomme ainsi n'est que la partie de l'appareil perforée par les hydrotrèmes (Munier-Chalmas) et rendue ainsi d'apparence spongieuse. Logiquement on ne devrait donc pas donner un nom spécial à ce qui n'est qu'une partie accidentellement perforée des éléments primitifs de l'apex. J'estime toutefois que le terme madréporide est trop utile à la clarté et à la concision des descriptions pour être rejeté ; il- n'y a d'ailleurs aucun inconvénient à donner à une portion d'organe affecté à un usage particulier un nom spécial

Pl. IV (extrait)

   
syntypes, conservés au Musée National d'Histoire Naturelle de Paris
figurés in Lambert, 1892, Recherches sur les échinides de l'Aptien de Grandpré, p.78

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/f/j01527

spécimen MNHN.F.J01527

crédit RECOLNAT (ANR-11-INBS-0004) Peter MASSICARD

Lambert, p. 78 pl. 4 fig. 7 à 11

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/f/j01527

spécimen MNHN.F.J01527

crédit RECOLNAT (ANR-11-INBS-0004) Peter MASSICARD

Lambert, p. 78 pl. 4 fig. 7 à 11

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/f/j01528

spécimen MNHN.F.J01528

crédit RECOLNAT (ANR-11-INBS-0004) Peter MASSICARD

Lambert, p. 78 pl. 4 fig. 12 text-fig. 20

     

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/f/j01528

spécimen MNHN.F.J01528

crédit RECOLNAT (ANR-11-INBS-0004) Peter MASSICARD

Lambert, p. 78 pl. 4 fig. 12 text-fig. 20

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/f/j01529

spécimen MNHN.F.J01529

crédit RECOLNAT (ANR-11-INBS-0004) Peter MASSICARD

Lambert, p. 78 text-fig. 21

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/f/j01530

spécimen MNHN.F.J01530

crédit RECOLNAT (ANR-11-INBS-0004) Peter MASSICARD

Lambert, p. 78 text-fig. 19

  Camerogalerus cf. peroni (Lambert,1892) - Vraconien, albien terminal, Penzesgyor, bakony Mts, N mer de Balaton, Hongrie, 23 mm