Pericosmidae

Lambert, 1911, p.153

Genre type : Pericosmus Ag. in Agassiz & desor, 1847, p.19

Description succinte de la famille : Apex avec trois gonopores. Ambulacres pairs courts et étroits. Plaque labrale très allongée, sternales symétriques et longues. Péristome avec labre saillant.  Les fascioles présents sont : péripétale et marginal.

 

   

 

 

Genre   Pericosmus Ag. in Agassiz & desor, 1847

Catalogue raisonné des échinides, p.19

Espèce type  Hemiaster (Pericosmus) latus Ag. in Agassiz & desor, 1847 (désignation subséquente de de Loriol, 1875, p.115).

Extension stratigraphique (bibliographique, non vérifiée) : Eocène - Actuel

Syn.

  • Megalaster Duncan, 1877, p.61 ; espèce type : Megalaster compressus Duncan,1877

 

 

 

Pericosmus agassizi (SISMONDA,1841)

 

diagnose originale de l'espèce par Sismonda,1841

Monografia degli Echinidi Fossili del Piemonte, p.23

SCHIZASTER AGASSIZII mihi.

Tab. I. fig. 1-3.

Schizaster subhemisphericus , postice aliquantisper elatus , verticaliter retusus ; ambitu obcordato, vertice centrai , margine acuto, basi plano-convexa , suie) antico loto , ambulacris visibilibus quaternis, in profundis, rectis, clavatis lacunis impressis , ore infra, ano supra marginem opposite locatis.

     Questa nuova specie offre qualche analogia di forma collo Spatangus Bucklandii GOLDFUSS (Micraster Bucklandii Agassiz). Ne va per altro distinta, per essere gli ambulacri nello Spatango citato meno profondi, piû ampj, proporzionatamente phi brevi, e il taglio dorso-marginale obliquo. Borson nel Catalogo della Raccolta mineralogica del Museo di Torino la riferi all'Echinus lacunosus Lin. (Schizaster lacunosus Ag. ). Rasta per convincersi della differenza di por mente alla direzione degli ambulacri , alla forma del solco bocco-dorsale , all'acutezza del margine, al modo con cui sta recisa la porzione dorsale. Lo Schizastro che stiam descrivendo ha convesso il dorso, alcun poco gibboso posteriormente; nel centro od apice uniformemente convergono gli ambulacri, quasi ad angolo retto; questi sono ricevuti in altrettanti solchi molto piû aperti e meno profondi che nella specie precedente , ed hanno origine da due serie di doppi pori , di cui li esterni sono oblunghi, gli interni rotondi. Il solco bocco-dorsale, da principio superficiale assai, fassi molto profondo in corrispondenza del margine, sicchè tagliandolo per giugnere all'apertura della bocca, dà al guscio tutta la figura di un cuore. La superficie inferiore un po' convessa nel mezzo va appianandosi verso il lembo, e lascia anteriormente ove termina il solco impari vedere l'apertura della bocca col suo labbro inferiore.

     Il margine è acuto, sottile, e finisse posteriormente in due tubercoli ; immediatamente al di sopra di questi havvi una superficie regolarmente triangolare, corrispondente al taglio verticale della porzione anale, posta colla base in basso ,

 

l'apice in alto , ed alquanto rientrante nel mezzo a guisa d'ombelico ; alla metà superiore di questa superficie schiudesi l'ano per mezzo di un foro rotondo , cosicchè trovasi sopra marginale. In vari individui di questa specie da noi esaminati, ci fu sempre difficile di vedere i tubercoli corrispondenti aile spine; pochi veduti per mezzo di buona lente ci parvero di figura fungiforme.

Diametri

Antero-posteriore .............  o,o35.
Trasversale ........  ......... o,o38.
Verticale ....................  0,022.

Abita . . . . . Fossile nel terreno terziario mediano della coltina di Torino.

planche I (extrait)

   

 

figuré, conservé au Musée National d'Histoire Naturelle de Paris
figuré in Vautrin, 1933, Les échinides burdigaliens de la zone désertique syrienne, p.111

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/f/r75065

spécimen MNHN.F.R75065

crédit RECOLNAT (ANR-11-INBS-0004) Jocelyn FALCONNET

Vautrin, p. 111-112 pl. 11 fig. 8a-b

 

 

 

Pericosmus agassizi (SISMONDA,1841) - Miocène, Alicante, Espagne, 49 mm

 
 

Pericosmus cf. agassizi (SISMONDA,1841) - Burdigalien, Pouilles, Sardaigne, 36 mm

 

 

Pericosmus asperulatus Herklots,1854

 

diagnose originale de l'espèce par Herklots, 1854

Fossiles de Java, description des restes fossiles d'animaux des terrains tertiaires de l'Ile de Java recueillis sur les lieux par M. Junghuhn, p.17

PERICOSMUS ASPERULATUS, nouv. esp. Pl. V. Fig. 1.

       Catal. ms. no. 441.

Espèce courte , large et haute, à sillon de l'ambulacre impair large et profond. Les ambulacres pairs sont étroits, les antérieurs très obliques, peu enfoncés et beaucoup plus longs que les postérieurs.

Le fasciole péripétale est large et s'enfonce profondément entre les ambulacres pairs ; il ne fait qu'une courbe simple, légèrement déprimée au sommet, mais non coudée.

Le fasciole latéral est moins étroit que dans les autres espèces ; il est élevé au dessus du bord et se courbant sur la partie postérieure, il passe au dessous de l'anus à une distance égale à la longueur de l'ouverture anale.

La granulation est analogue à celle du Pericosmus rotundatus, mais les granules sont plus petits; ils s'agrandissent au dessous du fasciole péripétale.

 

La face inférieure a les aires ambulacraires parsemées de tubercules extrêmement petits et espacés. Sur les espaces interambulacraires les tubercules ne sont pas très grands et peu serrés. La bouche est assez éloignée du bord.

Dimensions: longueur 62’’’; largeur 8’’’ ; hauteur 30’’’.

Localité: la partie occidentale de Tjidamar. K.

planche V (extrait)

   

 

 
 

Pericosmus asperulatus Herklots,1854 - Miocène, Java, Indonésie, 60 mm

 

 

Pericosmus cordatus Mortensen,1950

 
diagnose originale de l'espèce par Mortensen, 1950
New Echinoidea (Spatangoida). Preliminary notice, p.57

Pericosmus cordatus n. sp.


     Test heart-shaped, with a deep frontal depression; petals very narrow, distinctly sunken. It is a large form, c. 80 mm. long. The two above characters distinguish this species markedly from all the other recent species of
Pericosmus.


     Off the Golo Islands, Japan, 200 metres.


     Type in the Copenhagen Museum.

 

Pericosmus cordatus Mortensen,1950 - Actuel, Philippines, Siquijor. Tangle nets. 150-250 m, 67 mm

 

 

Pericosmus fallati (Mazzeti, 1882) - Oligocène, Pouilles, Italie, 40 mm

 
 

 

Pericosmus hispanicus Cotteau,1889

 

description de l'espèce par Cotteau

Echinides Eocènes de la province d'Alicante, p.32

19. Pericosmus hispanicus, Cotteau, 1889

(Pl. IV, fig. 3-5).

     Espèce de taille assez forte, subcordiforme, arrondie et un peu échancrée en avant, rétrécie en arrière. Face supérieure haute, renflée surtout dans la région postérieure, obliquement déclive en avant, ayant sa plus grande épaisseur en arrière du sommet apical. Face inférieure presque plane, arrondie sur les bords. Face postérieure verticalement tronquée. Sommet apical subcentral, un peu rejeté en avant. Sillon antérieur très peu apparent à la face supérieure, plus profond et plus large au fur et à mesure qu'il se rapproche de l'ambitus, se prolongeant, très atténué, jusqu'au péristome. Aire ambulacraire impaire paraissant formée de petits pores simples et espacés. Aires ambulacraires paires pétaloïdes, fortement excavées, fermées à l'extrémité, inégales, les aires antérieures plus divergentes et un peu plus longues que les autres, les aires postérieures plus rapprochées, tout en étant cependant divergentes. Zones porifères larges, placées sur les parois de l'excavation, composées de pores inégaux, les externes plus allongés que les autres. Zone interporifère très étroite, presque nulle. Tubercules petits, serrés, homogènes, couvrant toute la face supérieure, un peu plus gros, plus saillants sur le bord du sillon antérieur et à la face inférieure, dans la région infra-marginale et sur le plastron interambulacraire. Les plus gros de ces tubercules paraissent perforé, crénelés, entourés d'un scrobicule large et superficiel. Péristome excentrique en avant, labié. Le périprocte et l'appareil apical ne sont pas distincts dans l'exemplaire que nous avons sous les yeux. Fasciole péripétale très flexueux, serrant de près le bord des aires ambulacraires. Fasciole marginal bien apparent.

     Hauteur, 35mm ; diamètre antéro-postérieur et diamètre transversal, 51mm.

 

     Rapports et différences. - Cette espèce nous avait paru d'abord devoir être considérée comme une variété du Pericosmus spatangoides, avec lequel on la rencontre associée. Après un nouvel examen, il nous a semblé difficile de maintenir ce rapprochement. Le P. hispanicus, bien qu'il soit très voisin, par sa taille, par la disposition de ses aires ambulacraires, par la forme de ses fascioles, du P. spatangoides, en diffère par sa face supérieure beaucoup plus renflée, très haute en arrière, et déclive en avant, par sa face inférieure moins plane, par son sommet ambulacraire plus central.

     Localité. - Callosa, près Alicante. Très rare. Eocène.

     Collection Cotteau.

     Explication des figures. - Pl. IV, fig. 3, P. hispanicus, vu de côté ; fig. 4, face supérieure ; fig. 5, face inférieure.

planche IV (extrait)

   
 

Pericosmus hispanicus Cotteau,1889 - Oligocène, Villajoyosa, Alicante, Espagne, 46 mm

 
 

Pericosmus hispanicus Cotteau,1889 - Oligocène, Villajoyosa, Alicante, Espagne, 48 mm

 
 

 

Pericosmus latus (Agassiz in Ag. & Desor,1847)

 

diagnose originale de l'espèce par Agassiz, 1847

Catalogue raisonné des échinides vivans et fossiles, p.19

latus Desor. - M 23. - Micraster latus Agass. Cat. syst. p. 2. - Espèce large et très étalée. Ambulacres profonds et droits ; les postérieurs à peu près aussi longs que les antérieurs.

     Tert. de Bonifaccio (Ile de Corse). - Michelin

figuré, conservé au Musée National d'Histoire Naturelle de Paris
figuré in Lambert 1906,  Etude sur les échinides de la molasse de Vence
 

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/f/j00636

spécimen MNHN.F.J00636

crédit RECOLNAT (ANR-11-INBS004) Peter MASSICARD

Lambert, p.43, pl.2, fig. 3

 
 

 
 

Pericosmus latus (Agassiz in Ag. & Desor,1847) - Oligocène, Nardo, S. Leccee, Italie, 34 mm

 

 

Pericosmus macronesius Koehler,1914

 
 
diagnose originale de l'espèce par Koehler,1914
Echinoderma of the indian muséum, part.VIII, p.133

Pericosmus macronesius, nov. sp.
(PI. XII, fig. 1 à 5)


Station 239. — 11°49"30'' N.; 29°55'E. 55 brasses. — Un échantillon. N° 184/7.
Côte de Long-Island, ile de Moscos. Un échantillon. N° 413/1.


     Ces deux exemplaires ont été signalés en 1899 par Anderson, qui se borne d'ailleurs à en faire une simple mention (99, p. 10). Ils étaient étiquetés Pericosmus macronesius, nom que j'ai conservé.

     L'exemplaire de la Station 239 a été capturé vivant; il est conservé dans l'alcool, mais malheureusement il est complètement dépouillé de ses piquants, et les seules parties externes qui existent encore sont de simples restes de pédicelles sur les deux pétales de droite. Le test offre encore quelques traces de sa coloration primitive ; il est d'ailleurs en parfait état.


     L'autre individu était sans doute mort depuis longtemps lorsqu'il a été capturé, car sa surface est couverte de tubes calcaires appartenant à de très petites formes d'Annélides; le test a subi quelques chocs qui ont détérioré en partie le périprocte, le péristome et l'appareil apical : il ne parait pas avoir été roulé, mais les contours des plaques et des fascioles ne sont pas apparents.


     Voici les principales dimensions que je relève sur ces deux individus ;

 

   


 

 

     Je décrirai l'espèce d'après l'individu de la station 239.

     Vu par en haut (Pi. XII, fig. 1), le contour du test est ovoïde, mais légèrement anguleux, avec une encoche antérieure correspondant au sillon dorsal et dont la profondeur est de i mm. à l'ambitus. De part et d'autre de cette encoche, le test s'élargit rapidement et il atteint son maximum de largeur au niveau de l'appareil apical, c'est-à-dire beaucoup plus près de l'extrémité antérieure que de l'extrémité postérieure. Il se rétrécit ensuite assez rapidement jusqu'à celte dernière qui mesure 32 mm. de largeur. Les angles, d'ailleurs très obtus, que le test présente à l'ambitus, se montrent, en avant au milieu des rangées postérieures des interradius 2 et 3, et, sur les côtés, vers le milieu de chaque rangée des interradius 1 et 4 ces angles correspondent à des proéminences coniques, d'ailleurs très basses, que présentent les deux ou trois plaques interradiales voisines de l'ambitus. Enfin les côtés se relient à l'extrémité postérieure par un angle arrondi d'environ 120°. Le sillon antérieur est étroit et assez profond sur presque toute sa longueur. Les pétales sont étroits et séparés par des saillies interradiales peu importantes; l'interradius postérieur n'est pas très saillant non plus.


     Lorsqu'on regarde le test de profil (fig. 3), on constate que l'extrémité antérieure, reliée à la face ventrale par un angle très arrondi, s'élève d'abord rapidement en suivant une courbe à rayon assez court; le test atteint son maximum de hauteur à 5 mm. environ en avant de l'appareil apical. La face dorsale reste alors à peu près horizontale jusqu'à 10 mm. en arrière de cet appareil, puis elle s'abaisse rapidement en suivant une courbe plus convexe que dans la région antérieure, et elle rejoint par un angle très ouvert l'extrémité postérieure. Celle-ci est courte, presque exactement verticale ou à peine très légèrement oblique en avant, et elle est un peu excavée: aussi la partie supérieure, qui correspond au bord supérieur du périprocte, déborde-t-elle très légèrement la partie inférieure. La hauteur de cette face, entre le bord supérieur du périprocte et la branche dorsale du fasciole marginal, n'est que de 14 mm. Elle se relie à la face ventrale par un angle très arrondi.


     La face ventrale se raccorde, en avant, à la face dorsale par un angle peu marqué quoique arrondi, et plus petit qu'un angle droit. Elle se dirige d'abord un peu obliquement vers le bas, jusqu'au niveau de la lèvre inférieure, puis, en arrière de celle-ci, elle se renfle un peu vers les deux tiers postérieurs du sternum qui offre, à ce niveau et sur la ligne médiane, une petite proéminence conique et basse. Une proéminence analogue se montre sur les plaques épisternales, tout près de la ligne médiane et un peu au delà du milieu de chaque plaque; la face ventrale se relève ensuite obliquement pour atteindre, par un angle très arrondi, la face postérieure du test.


     L'appareil apical (fig. 1 et 5) est plus rapproché de l'extrémité antérieure que de l'extrémité postérieure. Les orifices génitaux sont au nombre de trois, deux à gauche et un à droite ; ils sont à pou près égaux et de taille moyenne. Les deux orifices de gauche sont extrêmement rapprochés et séparés par une petite lame plus étroite que leur diamètre. L'orifice droit a son centre à 3 mm. environ de l'orifice postérieur gauche, mais au lieu d'être placé sur le même niveau transversal, il se trouve reporté un peu eu arrière et la ligne qui relie les deux centres est un peu oblique par rapport à l'axe antéro-postérieur. Il me semble que ces deux orifices sont à la même hauteur sur le deuxième exemplaire, mais il est impossible de reconnaître leur position avec certitude, une partie de l'appareil apical étant arrachée. Les plaques génitales sont polygonales et les deux postérieures plus grandes que l'antérieure ; en dehors de leurs orifices respectifs, leur surface offre quelques petits granules. Cet appareil apical est nettement éthmolysien. Le madréporite, qui est allongé et piriforme avec des orifices assez nombreux et serrés, part de la plaque génitale droite : il est d'abord étroit, puis s'élargit au delà des orifices génitaux postérieurs qu'il dépasse d'une longueur égale à la moitié de sa longueur totale. La plaque génitale antérieure droite est très peu développée et son emplacement est en grande partie occupé par la partie proximale de l'ambulacre antérieur droit qui s'avance très près de la ligne médiane. La plaque ocellaire III elle-même arrive un peu en arrière de l'orifice génital antérieur gauche : il en résulte que les sommets des plaques ocellaires III et 11 se trouvent à peu près sur la ligne oblique qui réunit les centres de l'orifice antérieur gauche et de l'orifice postérieur. La plaque ocellaire postérieure gauche V est située à peu près à la hauteur de l'orifice génital droit, tandis que la plaque ocellaire I se trouve immédiatement en arrière de ce même orifice, et le bord postérieur du madréporite arrive à peu près au même niveau que le bord postérieur de cette plaque ocellaire I. Malgré cette disposition asymétrique, les cinq plaques ocellaires ont toutes les mêmes dimensions : elles sont plutôt petites, triangulaires, avec un orifice transversal étroit.

     L'ambulacre antérieur forme, à la face dorsale, un sillon qui est d'abord très étroit et peu enfoncé; à deux millimètres en avant des orifices génitaux antérieurs, sa largeur est de 2 mm. seulement, puis il s'élargit, d'ailleurs assez lentement, en même temps qu'il s'enfonce progressivement jusqu'à l'extrémité antérieure du test, où sa largeur est de 7 mm. environ : il est alors très évasé et ses bords sont arrondis. La profondeur ne devient assez marquée qu'au voisinage de l'ambitus où elle atteint 4 mm., comme je l'ai dit plus haut. Je compte vingt-deux plaques en tout jusqu'à l'ambitus, et leurs limites, sauf sur les quatre ou cinq premières, sont très apparentes ; elles sont toutes un peu plus larges que longues. Les huit ou dix premières plaques sont couvertes de petits tubercules très serrés, qui deviennent plus petits et plus espacés sur les plaques suivantes, où ils se confondent avec un recouvrement uniforme de granules miliaires dont ils ne dépassent pas beaucoup la taille. Les nombreuses ramifications du fasciole péripétale traversent le sillon  antérieur, la première au niveau de la plaque 15, celle-ci comptée à partir du péristome ; les suivantes le coupent respectivement sur les plaques 13, 11, 0, 7 et 6 (toujours comptées depuis le péristome). Quant au fasciole marginal, qui s'infléchit beaucoup vers la face ventrale au moment où il aborde le sillon antérieur, il traverse ce dernier à peu près à l'ambitus, c'est-à-dire au niveau des plaques a4 et b3. Les pores ambulacraires sont doubles, et, dans la première moitié du sillon, ils sont séparés par un petit grain saillant qui disparaît dans l'autre moitié. Ces pores, d'ailleurs égaux et très fins, sont très rapprochés dans chaque paire ; ils se trouvent presque au milieu de la plaque, un peu rapprochés cependant du bord externe.


     Les pétales sont assez étroits et peu enfoncés, les antérieurs un peu plus longs et un peu plus larges que les postérieurs. Les pétales antérieurs font avec l'axe antéro-postérieur un angle de 60" et les pétales postérieurs un angle de 40° avec ce même axe; les deux pétales du même côté sont séparés par un angle de 80°. Les pétales antérieurs sont allongés, avec un bord antérieur légèrement convexe et un bord postérieur presque droit ; ils sont très étroits en dedans et arrondis à leur extrémité distale. Ces pétales commencent par une région très courte et très étroite qui reste à fleur du test et qui comprend les deux premières paires de plaques, mais ils se dépriment très vite en même temps que les régions interradiales voisines s'élèvent pour limiter leurs bords. Ils s'élargissent d'abord très rapidement, ensuite plus lentement et ils conservent la même largeur jusqu'au voisinage de leur extrémité : leur largeur maxima est de 6 mm. La zone interporifère est très étroite et elle ne dépasse guère 1 mm. Les pores sont élargis transversalement, ovalaires dans la série interne et plus élargis dans l'externe, avec une tendance à se rétrécir en dedans. Je compte trente à trente et une paires de pores en tout; les six premières paires de la rangée antérieure et les cinq premières paires de la rangée postérieure sont très petites. Les paires successives sont séparées par une lame aplatie, portant une rangée assez régulière de sept à huit petits granules. La zone interporifère est presque complètement nue.


     Les pétales postérieurs sont un peu plus courts, un peu plus étroits et moins profonds que les pétales antérieurs, et leur largeur ne dépasse pas 5 mm. ; ils s'enfoncent aussi plus régulièrement et plus progressivement à leur origine que sur les pétales antérieurs, et se dépriment immédiatement. Il y a en tout vingt-six paires de pores, dont les trois premières sont très petites.

     En dehors des pétales, les zones ambulacraires s'élargissent rapidement et les plaques deviennent rectangulaires et très allongées. A l'ambitus, les ambulacres antérieurs mesurent 20 mm. et les postérieurs 17 mm. de largeur ; leurs plaques portent de petits tubercules primaires uniformément espacés, qui deviennent assez brusquement plus gros et plus serrés en dehors du fasciole marginal.
 

Sur la face ventrale, l'ambulacre antérieur ne renferme qu'un très petit nombre de plaques, soit trois à gauche et deux à droite, et les péripodes pliyllodéens ne se montrent que sur les deux premières paires de plaques. Immédiatement au delà de ces péripodes, les plaques se couvrent de granules serrés, mais qui disparaîtront à l'ambitus. Les plaques des deux ambulacres I et V s'allongent et s'élargissent rapidement au delà des trois premières paires; des péripodes pliyllodéens se montrent sur les plaques bl—b5 et a1— a4 de II, ainsi que sur les plaques a1 — a4 et b1—b5 de IV. Ces plaques sont munies de granules très Uns et peu nombreux; les tubercules primaires apparaissent après
les péripodes et ils deviennent très serrés à mesure qu'on se rapproche de l'ambitus, mais leur taille diminue peu à peu; ils se continuent encore sur les côtés du test un peu au-dessus de l'ambitus jusqu'au fasciole marginal, mais, au delà de celui-ci, ils deviennent plus rares.


     Les interradius 2 et 3 ne touchent que par un bord extrêmement étroit le pourtour du péristome, et les interradius 1 et 4 sont complètement exclus de ce dernier; au contraire, les premières plaques des radius I et V sont respectivement contiguës à celles des radius II et IV autour du péristome. Des péripodes phyllodéens se montrent sur les plaques bl—b3 et al— a2 de l'ambulacre I, ainsi que sur les plaques al— a3 et bl—b2de V. La première plaque de chaque rangée la et Vb et les deux premières plaques des rangées Ib et Va sont très petites, mais la grosseur et la longueur augmentent très rapidement sur les plaques suivantes et les avenues ambulacraires ventrales sont très larges : elles atteignent 12 mm. de largeur. Les plaques internes de chaque série sont presque nues et elles n'offrent qu'un fin réticulum superficiel avec des granules miliaires très espacés, et cela jusqu'à la sixième ; vers le bord postérieur de celle-ci apparaissent des tubercules primaires qui se continuent sur les plaques suivantes où ils restent nombreux et serrés, mais seulement jusqu'au fasciole marginal. Au contraire dans les deux rangées externes, c'est-à-dire Ib et Va, les tubercules primaires se montrent dès la troisième plaque, et, sans être très serrés, ils occupent d'abord la moitié externe de celle-ci : puis la portion couverte de tubercules devient de plus en plus large, et, sur les plaques 7 et 8, il ne reste plus qu'une mince bordure interne nue. Les tubercules deviennent un peu plus petits sur les plaques 9-9 et ils diminuent rapidement de taille sur les plaques 10-10 qui sont coupées par le fasciole marginal.


     Les interradius antérieurs forment, à la face dorsale du test, chacun une aire triangulaire avec un sommet proximal plus aigu et un peu plus saillant que les deux interradius postérieurs; les plaques de la rangée qui borde le sillon sont un peu plus étroites que celles de la rangée externe. Celles-ci offrent, à peu près vers le niveau de l'extrémité distale des pétales antérieurs, chacune une petite proéminence très basse et obtuse, plus rapprochée de leur bord interne, et que  j'ai déjà eu l'occasion d'indiquer plus haut. Les tubercules, qui sont petits et très serrés au sommet de ces aires, s'espacent de plus eu plus à mesure que l'on s'en éloigne, et ils passent aux tubercules primaires qui apparaissent plus loin, mais qui restent toujours assez écartés et peu nombreux: ces tubercules se montrent surtout vers le centre des plaques. Sur les plaques des séries internes 2b et 3a, les tubercules sont un peu plus serrés au voisinage du sillon, tandis que sur les deux séries externes 2a et 3b, ils n'existent guère que sur la moitié interne des plaques, la partie externe de celles-ci n'offrant que de rares granules très fins. Toutefois, le long du bord antérieur des pétales antérieurs, et sur une largeur de 3 à 3,5 mm., ces plaques offrent un recouvrement très abondant de tubercules en dedans de la première branche transversale du fasciole péripétale, mais la taille de ces tubercules diminue rapidement à mesure qu'on s'éloigne du pétale. Au delà du fasciole marginal, ils deviennent brusquement très nombreux et très serrés, comme cela arrive aussi sur les zones ambulacraires, et, de très petits qu'ils étaient, ils augmentent rapidement leurs dimensions pour passer aux tubercules primaires de la face ventrale.


     Les deux interradius postérieurs pairs ont un sommet arrondi et plus ouvert que sur les antérieurs. Les plaques situées en dehors du fasciole péripétale offrent, dans chaque rangée et vers leur milieu, chacune une petite proéminence conique qui existe encore à l'ambitus. Les tubercules sont très nombreux, petits et serrés au sommet de ces aires, et ils restent également très serrés le long du bord postérieur du pétale antérieur ainsi que sur le bord antérieur du pétale postérieur, tandis que, sur le reste de leur étendue, ils deviennent plus petits et plus espacés, et cela d'autant plus qu'on se rapproche du fasciole péripétale. Au delà de celui-ci, ce recouvrement, peu abondant, est identique à celui des deux zones ambulacraires voisines, puis, à partir du fasciole marginal, les tubercules deviennent très rapidement ])lus gros et très serrés et ils passent alors à ceux de la face ventrale.


     Les tubercules présentent les mêmes caractères sur l'interradius postérieur, c'est-à-dire qu'ils restent très serrés sur tout l'espace triangulaire compris entre le pôle apical et le fasciole péripétale, au voisinage duquel ils deviennent plus petits, tandis qu'ils restent plus gros et serrés le long du bord intérieur des pétales postérieurs. Au delà du fasciole péripétale, les tubercules s'espacent rapidement, mais ils restent cependant un peu serrés vers la suture interradiale médiane. D'autre part, ils deviennent un peu plus gros au voisinage du périprocte, surtout dans la partie interne des plaques 7, 6 et 5 qui limitent ce dernier. Au-dessous du périprocte, on remarque un espace appartenant aux plaques 5 et 4, uniquement recouvert de granules miliaires et qui s'étend jusqu'au fasciole marginal ; enfin, au-dessous de ce fasciole, les tubercules deviennent rapidement plus nombreux et plus serrés, et ils passent à ceux de la face ventrale. Les plaques 4-4, qui sont coupées par le fasciole marginal, offrent, sur le trajet même de ce dernier, chacune une petite proéminence conique et bien marquée.


     Sur la face ventrale, les interradius antérieurs pairs n'occupent qu'une étendue très restreinte en raison de la situation du péristome qui est reporté très en avant. La première plaque de chaque série n'offre, dans sa région proximale, que quelques tubercules secondaires ; vers son bord distal apparaissent quelques tubercules primaires. Ceux-ci deviennent très nombreux et très serrés sur les plaques 2-2, qui se prolongent au-dessus de l'ambitus, et qui offrent chacune, au niveau de celui-ci, une petite éminence conique peu marquée. Les deux interradius postérieurs 1 et 4 n'arrivent pas jusqu'au péristome et l'angle proximal de la première plaque en est éloigné de 1,5 mm. Cette première plaque est très allongée dans le sens interradial : elle est pentagonale, avec un angle proximal limité par deux petits côtés et ses deux grands bords latéraux sont à peu près parallèles ; elle est environ quatre fois plus longue que large. Les plaques suivantes sont très grandes : les plaques 2-2 sont à peu près triangulaires et les plaques 3-3 pentagonales. Les plaques 1 b3 et 4a3 dépassent l'ambitus tandis que les plaques 1 a3 et 4b3 ne l'atteignent pas tout à fait. Ces différentes plaques offrent chacune une petite proéminence conique, qui continue les proéminences analogues que j'ai signalées sur les interradius de la face dorsale du test. Les tubercules primaires sont nombreux et serrés sur ces plaques, mais ils diminuent de taille vers l'ambitus et deviennent très petits en passant sur la face dorsale.


     Le labre occupe, par son côté antérieur un peu élargi, les quatre cinquièmes du bord postérieur du péristome. Sa surface est assez convexe et son bord libre est épaissi pour former une lèvre postérieure, mais il ne détermine aucune saillie à la face ventrale du corps, car, en même temps qu'il s'épaissit, il s'infléchit verticalement vers le péristome. En arrière de cette lèvre, le labre s'échancre latéralement pour recevoir de chaque côté la plaque ambulacraire correspondante, puis il s'élargit très légèrement et se continue, en conservant la même largeur, qui est de 6 mm., jusqu'à son bord postérieur : celui-ci correspond à l'extrémité de la deuxième plaque ambulacraire. Les deux plaques sternales sont triangulaires, et elles ont 22 mm. de longueur sur une largeur maxima de 9 mm. qui est atteinte un peu avant leur extrémité postérieure. La ligne interradiale médiane est légèrement saillante, et elle offre, vers le tiers postérieur des plaques, la petite saillie conique et émoussée que j'ai déjà signalée. Les deux plaques épisternales sont plus longues que larges et elles offrent chacune, au voisinage de la ligne interradiale médiane, une petite saillie conique, analogue à celle que nous connaissons sur les deux paires suivantes 4-4 et 5-5. Toutes ces plaques sont couvertes de tubercules primaires nombreux et très serrés, qui, sur le sternum, partent de la proéminence médiane en formant des séries obliques divergentes. Sur le labre les tubercules n'existent que dans le tiers antérieur où ils sont très espacés. Tous ces tubercules primaires sont lisses et entourés d'un petit cercle scrobiculaire; ils conservent toujours de faibles dimensions.


     Le péristome est très rapproché du bord antérieur du test : il n'est pas placé horizontalement, mais, en raison de la grande différence de niveau qui existe entre le labre et la première plaque des ambulacres du trivium, il occupe une position très oblique et il est même presque vertical. Ce péristome est relativement petit, étroit et court. 11 offre d'abord, le long de son bord antérieur, une rangée de six grosses plaques polygonales; en arrière de celles-ci viennent des plaques plus petites.


     Le périprocte (fig. 4), assez petit, est ovalaire transversalement, avec un bord inférieur plus fortement convexe que le bord supérieur, qui forme un petit angle très obtus sur la ligne interradiale médiane. Le périprocte occupe l'extrémité supérieure de la face postérieure du test, laquelle est, comme je l'ai dit plus haut, très légèrement oblique en avant ; il se trouve donc, lui aussi, dirigé un peu obliquement. Il est recouvert par une rangée marginale de plaques assez grandes qui deviennent plus étroites du côté supérieur, puis, en dedans, par des plaques plus petites et irrégulières. L'anus est un peu rapproché de l'angle inférieur.


     Le fasciole péripétale et le fasciole marginal sont tous deux bien développés. Le premier suit, autour des pétales, un trajet très anguleux, et, dans sa région antérieure, il se divise, de part et d'autre du sillon dorsal, en un certain nombre de branches transversales placées les unes derrière les autres, et dont les unes sont un peu plus larges, les autres un peu plus étroites: je les étudierai ci-dessous. Si nous partons de l'extrémité d'un pétale antérieur (fig. 1), nous voyons le fasciole former autour de cette extrémité un angle obtus et à sommet arrondi mesurant 125° environ; le côté antérieur de cet angle, dirigé vers le sillon dorsal, se divise, à un centimètre environ du sommet du pétale, en deux branches fortement divergentes et presque diamétralement opposées, qui seront le point de départ des branches transversales secondaires. En arrière du sommet du pétale, le fasciole court vers l'extrémité postérieure du test en s'éloignant un peu de l'ambitus, puis, après un court trajet, il change de direction, forme un angle à peu près droit et se dirige vers l'appareil apical, ceci sur une longueur deux fois plus petite que celle du côté précédent; de là, il forme de nouveau un angle un peu supérieur à 90° en prenant un trajet presque parallèle à l'axe antéro-postérieur du test et en croisant la ligne médiane des interradius 1 et 4, pour s'approcher du pétale postérieur. Suivant alors un trajet inverse de celui que nous venons de décrire et changeant deux fois de direction, il se rapproche de l'ambitus et de l'extrémité distale du pétale postérieur, dont il contourne le sommet en formant un angle arrondi et presque droit; enfin il se dirige vers la ligne interradiale médiane postérieure suivant une courbe un peu concave en dedans. Sur tout ce trajet, le fasciole conserve la même largeur qui est un peu supérieure à 1 mm. Quant aux branches transversales auxquelles il donne naissance en avant, elles ont un trajet irrégulier et asymétrique, et elles ne sont pas toujours distinctes sur toute leur longueur. Voici la disposition que je constate sur mon exemplaire et qui, sans doute, doit varier d'un individu à l'autre. Je trouve d'abord, partant de la partie parallèle au bord antérieur du pétale antérieur gauche, trois branches transversales successives, dont la première est la plus étroite, et qui croisent le sillon au niveau des plaques 13, 11 et 9, celles-ci étant comptées à partir du péristome : la première branche est à peu près perpendiculaire au sillon et son origine à droite est mal indiquée ; les deux autres sont convexes en avant et la deuxième a deux racines à droite. La troisième branche suit un trajet oblique, car elle part à gauche d'un point situé en arrière de l'angle antérieur du fasciole péripétale, tandis qu'à droite elle se termine à l'extrémité de la branche parallèle au sillon antérieur. De cette même extrémité part une quatrième branche transversale, très convexe, qui aboutit au point correspondant de l'autre côté, tout en se dédoublant vers son milieu, mais sur une longueur très courte; elle traverse la septième paire de plaques ambulacraires. Elle est rejointe, à gauche du sillon et en dehors, par une cinquième branche qui n'est pas reliée aux deux autres, et qui se dédouble en traversant le sillon vers la sixième paire de plaques.


     Le trajet du fasciole marginal est beaucoup plus régulier, malgré deux inflexions qu'il présente, l'une en avant lorsqu'il coupe le sillon antérieur, et l'autre en dessous du périprocte. Au niveau du sillon antérieur, le fasciole marginal décrit une courbe à convexité tournée vers le bas, et il traverse les plaques III a4 et b3 : il se trouve ainsi très rapproché du bord inférieur du test dont il n'est séparé que par quelques millimètres, puis il se relève rapidement sur les côtés du sillon et vient courir parallèlement à l'ambitus, à un centimètre environ au-dessus de celui-ci (fig. 3) ; il se relève encore un peu dans les deux interradius postérieurs pairs, qu'il traverse à gauche et à droite au niveau des plaques a4 et b4, puis il s'abaisse de nouveau dans les radius V et I, et enfin se recourbe brusquement du côté ventral vers le milieu des plaques 5-5 de l'interradius postérieur. Il atteint alors le bord inférieur de l'extrémité postérieure du test, le long de laquelle il court horizontalement sur une longueur de 12 mm. environ, en traversant la ligne interradiale médiane postérieure pour se continuer de l'autre côté du test; il passe à (3 mm. environ au-dessous du bord inférieur du périprocte (fig. 4). Ce fasciole présente, sur tout son trajet, la même largeur que le fasciole péripétale.


     L'examen microscopique des restes des pédicelles des pétales ne m'a pas permis de reconnaître la moindre trace de spicules.


     La couleur générale de l'exemplaire en alcool est d'un gris rosé assez clair sur la face ventrale ainsi que sur la face dorsale au-dessus de l'ambitus, mais, en dedans du fasciole péripétale, la coloration devient d'un pourpre foncé. Les tubercules primaires sont d'un gris très foncé; les fascioles ont une couleur brunâtre plus ou moins marquée.


     L'exemplaire mort de Long-Island, snr lequel d'ailleurs les contours des plaques et du fasciole ont presque complètement disparu, a le test d'an blanc grisâtre uniforme.


     Rapports et Différences. — En signalant, en 1899, les deux exemplaires de Pericosmus trouvés par l'investigator, Anderson faisait remarquer que cette espèce était la première du genre qui fût rencontrée à l'état vivant. Toutes les espèces connues du genre Pericosmus, et qui s'élèvent à plus de cinquante, sont, en effet, toutes fossiles; la plupart proviennent des terrains tertiaires, quelques espèces cependant ont été signalées à l'époque quaternaire comme le P. timorensis Lambert. Parmi les formes fossiles dont notre espèce se rapproche le plus, je citerai les P. asperulatus Herkiots, Blankerhorni Oppenlieim, callosus Manzoni, granulosus Herkiots, hispanicus Cotteau, latus (Agassiz), Mazalsi Cotteau, etc., et les formes plus déprimées Orbignyi Cotteau et spatangoides Loriol; mais l'espèce nouvelle s'écarte nettement de toutes celles-ci.
 

 

planche XII (extrait)

   
 

Pericosmus macronesius Koehler,1914 - Actuel, Philippines, Masbate,

tangle nets, 180m, pêcheur local, 97 mm

 

 

Pericosmus marianii Airaghi,1899

 

diagnose originale de l'espèce par Airaghi,1899

Echinidi del Bacino della Bormida, p.175

Pericosmus Marianii, n. sp.

Tav. VII, fig. 7, a. b, c, d,

     Forma quasi larga tanto quanto lunga, tondeggiante anterior­mente, ristretta, quasi acuta posteriormente. La fauia superiore è poco rigonfia e regolarmente conversa, quella inferiore quasi piana e fornita di due grosse protuberanze in vicinanza alla faccia posteriore che è subtriangolare, concava nel mezzo e inclinata verso quella inferiore.

     La sommità ambulacrale è centrale.

     Gli ambulacri pari sono lunghi, molto larghi e poco profondi specialmente alla loro estremità libere; gli anteriori sono più diritti, più lunghi e più divergenti che i posteriori. Le zone porifere sono larghe quanto Io spazio interporifero. L'ambulacro impari è collocato in nn solco alquanto profondo e molto largo specialmente vicino al margine. Il peristoma è trasversale, labiato, molto eccentrico in avanti ; il periprocto grande, subcircolare, occupa quasi tutta la faccia posteriore.

               Dimensioni altezza mm. 32

                            lunghezza    "   64

                            larghezza     "   64

 

     Le protuberanze di cui questa specie è fornita sulla faccia inferiore fanno ricordare il Pericosmus Montevialensis, Dames, dal gliale si distinguera perd sempre per aver gli ambulacri pari meno divergenti, la faccia superiore meno alta e maggiormenta convessa, e infine il periprocto molto più grande.

     Aquitaniano — R. Ravanasco (Mus. civ. di Milano).

planche VII (extrait)

   
 

Pericosmus marianii Airaghi,1899 - Oligocène, Campello, alicante, Espagne, 48 mm

 
 

Pericosmus marianii Airaghi,1899 - Oligocène, Campello, alicante, Espagne, 51 mm

 
 

Pericosmus marianii Airaghi,1899 - Oligocène, Campello, alicante, Espagne, 57 mm

 

 

Pericosmus oppenheimi Lambert,1909

 

diagnose originale de l'espèce par Lambert, 1909

Description des échinides fossiles des terrains miocéniques de la Sardaigne, deuxième partie, p.88

Pericosmus Oppenheimi Lambert.

(Pl. VII, fig. 4, 5.)

     Espèce de moyenne taille, mesurant 48mm de longueur sur 53 de largeur et 24 de hauteur, très élargie et échancrée en avant, un peu rétrécie puis tronquée en arrière, rappelant un peu la forme du P. Orbignyi, mais à bords moins tranchants, face inférieure moins plane. Apex très excentrique en avant, a trois pores génitaux; le pore manquant est, comme chez tous les Pericosmus, celui de la génitale II; sillon antérieur commençant près de l'apex et se creusant progressivement pour échancrer assez profondément l'ambitus. Pétales des ambulacres pairs largement creusés, plus profonds, mais moins longs que ceux du Pericosmus Orbignyi, avec zone interporifère plus étroite, moins large que l'une des zones porifères; ces pétales sont inégaux, les postérieurs plus courts avec 21 paires de pores, tandis que les antérieurs en comptent 27. Péristome fortement excentrique en avant, s'ouvrant tout près du bord. Périprocte arrondi, assez bas, au sommet d'une face postérieure subtrigone très courte, verticalement tronquée.

     Cette espèce se rapproche un peu du P. Edwardsi Agassiz de l'Helvétien de la Colline de Turin, niais ce dernier a son apex moins excentrique et ses ambulacres postérieurs plus longs : il est plus rétréci, moins carrément tronqué en arrière et constitue bien certainement une espèce différente. P. Marianii Airaghi, de l'Aquitanien de Ravanasco, est peut-être encore plus voisin de notre espèce et présente à peu près la même disposition de ses pétales, mais il en diffère par sa forme beaucoup moins tronquée en arrière, son sillon formant à l'ambitus une

 

échancrure moins étroite, son apex beaucoup moins excentrique en avant, son péristome moins rapproché du bord, ses crêtes interambulacraires moins saillantes, etc. Le prétendu Linthia Lorioli Airaghi, du Tongrien de Carcare, qui, d'après les caractères de son ambulacre impair, paraît être encore plutôt un Pericosmus qu'un véritable Linthia, a aussi des rapports avec notre P. Oppenheimi, mais s'en distingue par son apex plus central et ses pétales pairs moins inégaux.

     Localités : Calcaires marneux de Mindacucina au-déssus de Cannani, et de Cameseda (Ales); étage Stampien.

planche VII (extrait)

   
 

Pericosmus oppenheimi Lambert,1909 - Miocène, Ales, Sardaine, Italie, 42 mm

 

 

Pericosmus spatangoides de Loriol,1876

 

diagnose originale de l'espèce par de Loriol, 1876

Description des échinides tertiaires de la Suisse, p.112

Pericosmus spatangoides (Desor), P. de Loriol.
Pl. XIX et pl. XX, fig. 1.

 

     Forme un peu plus longue que large, en cœur, échancrée en avant, rétrécie en arrière.

     Face supérieure à peu près régulièrement convexe, pas très renflée, un peu plus cependant dans certains individus que dans d'autres ; l'aire interambulacraire postérieure impaire est parfois carénée et fortement déclive. Face inférieure tantôt à peu près plane, tantôt un peu renflée sur le plastron. Face postérieure tronquée et même un peu excavée. Pourtour arrondi mais peu renflé. .

     Sommet ambulacraire excentrique en avant, son excentricité varie entre 0,37 et.0,45 de la longueur totale de l'oursin.

     Ambulacres pairs longs, relativement peu larges et peu creusés. Les antérieurs sont droits, dirigés en avant ; les postérieurs sont un peu plus courts et un peu moins divergents. Zones porifères notablement plus larges que l'espace interporifère; les pores sont oblongs, disposés par paires assez rapprochées. Ambulacre impair très court, à peine perceptible à cause de la ténuité des pores; il est logé dans un sillon large, commençant faiblement au sommet ambulacraire, puis s'élargissant et se creusant sans toutefois devenir bien profond, sauf sur le pourtour qu'il échancre .assez fortement;

     Péristome très excentrique en avant.

     Périprocte an sommet de la face postérieure, dominant une area excavée.

     Les exemplaires des Alpes suisses sont assez frustes, on ne saurait donner sur eux d'autres détails; heureusement je puis comparer avec eux une bonne série d'individus exactement identiques provenant du Vicentin et, par leur moyen, compléter la description de l'espèce.

     L'appareil apicial est très peu étendu, les pores génitaux antérieurs sont très rapprochés des postérieurs, ces, derniers sont plus écartés. Le péristome est très ouvert et très peu enfoncé, sa lèvre inférieure est marginée, mais à peine saillante en avant. Le périprocte est très grand, ovale, plus large que haut ; la face postérieure est peu élevée à cause de la déclivité de l'aire interambulacraire impaire. Je n'ai pu observer qu'une portion du fasciole péripétale, il serre de près les ambulacres. Quant au fasciole marginal, je l'ai suivi sur la presque totalité de son parcours ; il est fort étroit et rapproché du pourtour ; il s'infléchit en traversant le sillon antérieur et en passant sous le périprocte. Les tubercules sont petits et assez clairsemés; ils se montrent un.peu plus développés à la face inférieure et ils sont plus serrés sur le plastron. Les granules miliaires sont très fins et peu abondants. J'ai pu observer quelques variations dans la forme générale, certains individus sont plus déprimes que les autres, soit à la face supérieure, soit à la face inférieure et les uns sont un peu plus larges que les autres, sans que la largeur égale jamais la longueur; dans les uns l'aire interambulacraire impaire est carénée, tandis que dans d'autres elle ne l'est presque pas; enfin, le sommet est plus ou moins excentrique et l'area anale est plus ou moins creusée. Ces diverses modifications se rattachent au type avec beaucoup de facilité lorsqu'on examine une série d'exemplaires un peu étendue.

     RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Ainsi que je l'ai dit, le Linthia spatangoides se retrouve dans les couches nummulitiques du Vicentin, et les  exemplaires qui en proviennent, étant très bien conservés, ont permis de compléter l'étude de ceux des Alpes, qui sont assez frustes; et dont je ne connais qu'un petit nombre, car l'espèce y est rare. Il m'est impossible de découvrir la moindre différence

 

spécifique entre les individus provenant de ces deux localités. Le facies général de l'espèce rappelle tout à fait celui des Pericosmus, et la présence du fasciole marginal, dûment constatée sur les exemplaires du. Vicentin, ne laisse pas de doute sur son classement. Je suis à peu près certain que c'est cette espèce que M. Laube rapportait, par erreur, au Macropneustes pulvinatus. Les échantillons nombreux que j'ai examinés proviennent tous, comme les siens, de Gran Croce di San Giovanni Ilarione. Le Pericosmus spatangoides est très voisin du Pericosmus planulatus, Herklots, de Java, et, à en juger d'après la figure, il n'en diffère même que par son sillon antérieur plus profond, échancrant davantage le bord antérieur, et par. ses ambulacres plus courts. M. Herklots n'a pas décrit moins de huit espèces de Pericosmus des terrains tertiaires de l'île de Java, il est fort probable, ainsi que l'a déjà prévu M. Desor, que l'étude de séries un peu nombreuses amènerait à en réduire le nombre, ainsi le Pericosmus altus n'est qu'une variété un peu élevée du Per. planulatus, j'ai observé des modifications de forme tout à fait semblables dans les exemplaires du Per. spatangoides. Dans le Peric. latus, Ag. type du genre, de l'époque miocène, le sillon antérieur est notablement plus profond au sommet et les ambulacres sont aussi plus creusés. Quant au Pericosmus Edwardsi, et au Pericosmus pomum, dont on ne connaît pas les fascioles, il me paraît douteux qu'ils appartiennent au genre dans lequel ils sont classés, à en juger du moins par les moules en plâtre.

     LOCALITÉS. Trittfluh près Einsiedeln, Steeckweid (canton de Schwytz).

     Éocène. Nummulitique. Parisien I.

     COLLECTION. Musée de Zurich.

Explication des figures.

Pl. XIX. Fig. 1. Pericosmus spatangoides, de Trittfluh.

Fig. 2. Autre exemplaire de la même espèce, de Stoeckweid.

Fig. 3. Autre exemplaire de Stceckweid avec les ambulacres antérieurs bien conservés. Fig. 4-5. Autres individus de San Giovanni Ilarione (Vicentin).

Pl. XX. Fig. 1. Autre exemplaire de la même espèce, assez renflé, même localité. Toutes ces figures sont de grandeur naturelle.

planche XIX et XX (extrait)

 
 

Pericosmus spatangoides de Loriol,1876 - Eocène, Aspe, Alicante, Espagne, 46 mm